Drink or drive, never both

Sortir un peu ça ne pourait pas te faire de mal. C'est ce que tu t'es dis tout à l'heure alors que tu sortais chez toi. T'as bien le droit de t'octroyer une petite pause détente après tout ce qui t'es arrivé ces derniers temps. Il faut que tu trouves un moyen de te détendre, sinon tu vas devenir fou, enfin plus que tu ne l'es déjà. Et avouns-le personne n'a nvie que tu sois plus fou encore. Alors, tu sors, t'hésites à appeler Scott pour savoir s'il veut venir avec toi. Ces derniers temps ce n'est pas la joie de son côté et tu te doutes qu'il ait envie d'aller faire la fête dans son état. Tant pis, tu iras tout seul. Après tout tu n'as pas besoin de quelqu'un pour t'amuser, tu trouveras bien quelqu'un en route. T'attrapes ta veste et l'enfile avant de monter dans ta jeep, direction le bar de la ville. C'est un peu risqué, parce qu'en tant que fils du shérif, beaucoup de monde te connais et tu te doutes qu'on veuille te servir de l'alcool aussi facilement. Quoique, on t'as dis qu'un nouveau serveur avait été embauché, avec un peu de chance il ne sera pas que tu es le fils du shérif et tu pourras te saouler comme bon te semble. Sinon, bah tu trouveras un autre moyen d'arriver à tes fins. Tu n'as pas qu'un tour dans ton sac, bien heureusement.

La route est plutôt calme, il faut dire que Beacon Hills en général est plutôt calme. Ouais, bon c'est remplis de loups garous et de bestioles surnaturelles en tout genre, mais en apparence c'est carrément paissible. Tu te gares où tu peux et enfouis tes clés dans ta poche avant de te diriger vers le bar, l'air de rien. Ça ne sert à rien de paraitre nerveux c'est le meilleur moyen de se faire attraper en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Arrivé à l'entrée tu croises les doigts pour qu'on te laisse entrer. Après tout ce mec-là, il n'est pas sensé savoir que tu es là pour te saouler. T'es peut-être juste là pour boire un diabolo fraise ou un thé à la menthe. Pourquoi pas ? Ce n'est pas très crédible, mais y a de quoi semer le doute et c'est juste assez pour pouvoir rentrer. Donc ça te vas très bien.

Finalement, tu décroches ton entrée et t'es bien content. Le bar n'est pas pleins, c'est le moins que l'on puisse dire, mais il y a assez de monde pour que tu puisses t'amuser un peu. C'est tout ce que tu demandes. Tu regardes un peu autour de toi, pour voir ce que tu peux faire. Tu ne reconnais personne. Bon, fallait s'en douter logiquement tes amis ne sont pas vraiment en âge d'aller dans un bar. À part Derek peut-être, mais ce n'est pas ton ami, donc ça ne compte pas. Tu te décides à aller au bar pour pouvoir te commander ton premier verre. Il faut bien commencer quelque part. Tu t'approches et puis tu ne sais pas ce qui te prend, mais soudain l'apesenteur décide de faire des siennes ou c'est peut-être tes jambes qui n'ont pas réussies à se mettre d'accord. En tout cas, tu perds l'équilibre et tu manques d'aller embrasser le sol jusqu'à ce qu'une main vienne t'attraper par le bras, t'évitant le pire de très peu. Tu te redresses, avec le plus de dignité que tu peux – ce qui n'est pas facile dans ce genre de circonstance, si encore tu avais bu – tu te tournes pour voir la tête de celui qui t'as aidé. Tu passes une main dans ta nuque, gêné. « Heum... merci, le sol en voulait tellement à mon corps qu'il n'a pas pu s'empêcher de m'attirer à lui. » comment ça, ça n'a aucun sens ?

Drink or drive, never both

Manquer de se ramasser ça c'est une bonne entrée en matière. T'es vraiment une quiche quand tu t'y mets. À croire que l'apesanteur a une dent contre toi. Ou peut-être que tu n'es juste pas doué, mais tu préfère amplement la première hypothèse. T'es bien content que quelqu'un ait pu te rattraper, l'humiliation publique t'en as eu ta dose. Tu lui sort une réplique à con, comme t'en as le secret. Et tu te redresse avec le reste de dignité qu'il te reste. En plus dans ta chance, il t'as guidé jusqu'à un tabouret à côté du sien. Tu n'attends pas longtemps pour y poser tes fesses. Au moins là t'es sûr que tu ne tomberas pas. Tant que tu ne bois pas trop en tout cas. C'est déjà ça de gagné. T'allais te détourner de lui et vivre ta vie quand il fait un commentaire sur les goûts du sol. Tu souris « J'ai beaucoup de succès avec les sols, c'est vrai... mais euuh...merci » ouais, il t'as fallut un moment pour capter le compliment dissimulé là-dedans, t'es un peu lent d'esprit parfois

Et là il te dit un truc qui te rend bien heureux. Il t'offre ce que tu veux boire, n'importe quoi. L'avantage, c'est que t'aura pas à t'inquiéter de savoir si le barman te connais ou pas, parce que tu pourras toujours lui dire que ce n'est pas pour toi, vu que ce n'est pas toi qui paie, donc tu peux prendre de l'alcool sans avoir peur de quoique ce soit et ça c'est cool. Boire de l'alcool à l’œil, c'est le pied. Tu réfléchis un instant et commande un cuba libre. Autant commencer par quelque chose de sympathique et puis t'aime bien le rhum, même si tu doutes que t'arrivera à tenir longtemps avec ça. Tant pis, tu prend le risque. Tu commandes, le serveur te poses pas de questions. Un bon point. « C'est sympa en tout cas, mais ce n'est pas un subterfuges pour me faire retrouver le sol plus rapidement hein, dis-moi ? » tu le regarde, arquant un sourcil. Ouais, tu devrais arrêter avec ce sol, mais apparemment c'est ton obsession de la soirée. Ça t'arrive parfois. Il faut dire que t'as parfois tendance à te taper des délire pour pas grand chose, mais c'est ce qu'il fait ton charme, enfin c'est ce que tu te dis. « T'es nouveau en ville? Je ne t'ai jamais croisé dans les parages . » curiosité quand tu nous tiens. Le serveur te ramène ton verre et t'en bois une bonne gorgé. Le rhum y a rien de tel, par contre tu te demandes si tu ne devrais pas mentionner à ton père le fait qu'ils servent de l'alcool aux mineurs, c'est pas bien. Bon, si tu fais ça tu risques de griller le seul bar dans lequel tu peux boire... finalement ce n'est pas une si bonne idée que ça.  

Drink or drive, never both

Tu te sens obligé de toujours parler de trop. Les silences avaient tendance à t'angoisser, il te rappelait ces longs moments que tu passais seul dans la chambre d'hôpital de ta mère, à attendre que ton père rentre de son boulot, tu n'entendais que le bruit des machines, qui bipaient de temps à autre et qui te soulevait le cœur. C'est certainement à partir de ce moment-là que tu t'es mis à parler à outrance, déjà que tu parlais beaucoup avant ça, mais après c'est devenu une nécessité, quelque chose qui te permettait de ne pas te perdre. Ça tapait souvent sur le système des gens que tu côtoyaient, mais tes amis avaient l'habitude, comme Scott, tu penses que parfois il arrête carrément de t'écouter, mais tu peux le comprendre. Là, t'essayais d'être un peu plus calme, ce mec t'inspirais une impression étrange. Tu ne peu pas mettre de mots là-dessus, mais c'était une impression étrange et ça te suffit. Tu acquiesce quand il te demande si c'est bon. Carrément. T'adore le rhum. « Le rhum ça a toujours fait pirate. » dis-tu avant même de te rendre compte de l’imbécillité de ton commentaire. Des fois, tu ferrais vraiment mieux de te taire.

Tu lui demandes s'il est nouveau. Certainement, puisque tu ne l'a jamais vu et Beacon Hills n'est pas si grande que ça. Il t'explique qu'il n'est là que depuis quelques semaines et qu'il a trouvé qu'il était temps de se mêler à la populace. Pas bête comme idée, c'est toujours utile de connaître du monde, ne serait-ce que pour garder son poisson rouge quand on part en vacances. Pour une fois tu ne fais pas de commentaire sur ce qu'il vient de dire, histoire de ne pas passer pour un total idiot, ouais parce que tu arrives à te retenir de temps en temps. Juste de temps en temps. C'est à ton tour de te demander si tu as toujours vécu ici. Bien entendu. « Effectivement, je suis né ici et depuis, je n'ai pas bougé. » un simple oui aurait été suffisant, mais il ne faut pas trop t'en demander non plus. Tu peux bien te retenir de parler quelques temps, mais pas trop, sinon ton cerveau risque de se mettre à imploser dans ton crâne et franchement ça risque de ne pas être très sympathique à voir... à vivre non plus d'ailleurs.

Tu bois une nouvelle gorgé de ton verre, t'as pas vraiment l'habitude avec l'alcool, mais t'as besoin de te détendre et pour le moment tu n'as pas trouvé de meilleure solution. Puis le soda attendu vachement le goût du rhum, ce qui t'empêche de grimacer à chaque gorgé. Le voilà qui se présente, c'est vrai que c'est une chose qui se fait, surtout qu'il t'as offert un verre quoi, tu aurais pu au moins lui dire ton prénom. Imbécile que tu es. Tu te tournes vers lui et sers la main qui te tends. « Moi c'est Stiles, ravi de faire votre connaissance. » pourquoi tu le vouvoie ? Faut dire que t'as aucune idée de l'âge qui l'a, t'as pas envie de passer pour un mal poli, déjà que tu n'as pas pensé à te présenter. « ça vous arrive souvent de sauver des inconnus comme ça ? Ou j'ai juste eu de la chance ? » Pourquoi tu t'éfforces de faire la conversation ? Bois et tais-toi.   

Drink or drive, never both

L'inconnu à l'air plutôt sympathique, même si quelque chose en lui t'intrigue. Vous vous présentez et il te fais un commentaire sur ton prénom, enfin ton pseudo, mais ça il n'est pas sensé le savoir. Rare sont ceux qui connaissent ton vrai prénom, tu as tout fait pour qu'on l'oublie, tu trouves que Stiles ça te vas très bien et l'autre peut rester uniquement inscrit sur ton acte de naissance. Tu lui souris quand il te dis que c'est original, c'est vrai que tu n'en croise pas tout les jours des Stiles et heureusement, plusieurs personnes comme toi, ça signerait la fin du monde. Par contre, tu te mets franchement à rire quand il te dis que tu peux le tutoyer à la condition que tu l'appelles capitaine, avec le torse bombé et tout ce qui va avec. C'est plutôt drôle. « Capitaine, rien que ça ? » demande-tu avec un petit sourire en coin « ça te vas bien. »

Tu joues avec le liquide qui a dans ton verre et il t'arrache un autre sourire en te disant qu'en temps normal il préfère les gens tomber dans le caniveau. C'est un petit comique, ouais parce que t'espère que c'est ironique, sinon c'est étrange comme habitudes. « Faut dire que si tu paye un verre à toutes les personnes que tu sauves, c'est plus rentable de les laisser tomber... mais tu risques de perdre ton titre de capitaine si tu fais ça... tu prendrais le risque ? » c'est vrai que ça peut vite revenir cher, surtout s'il tombe souvent sur des maladroits comme toi. C'est une vraie ruine.

Par la suite, il t'explique que payer un verre à un mineur n'est pas la pire chose qu'il est déjà fait, ça attire ta curiosité, t'as bien envie de savoir ce qu'il a fait. Tu sais très bien que la curiosité est un vilain défaut, mais tu ne peux pas faire autrement. De toute façon, on ne peut pas être parfait et il faut bien avoir des défauts. « Qu'est-ce que le capitaine a fait de plus grave ? » tu te devais de poser la question, tu risques certainement de ne pas avoir de réponse, mais au moins tu aura essayé. Et là, il te pose la question fatidique. Que fais-tu là, tu sais très bien qu'à un moment ou un autre elle allait être posée. Il va même jusqu'à te demander si tu as temps de soucis que ça à noyer. Il n'a pas idée. Tu ne sais pas trop quoi lui répondre sur le coup. « Mes amis sont beaucoup trop occupés ces derniers temps et moi je ne tiens pas en place, il faut bien que je m'occupe. » répond-tu naturellement «  Puis bon, tu sais les adolescents, l'interdit tout ça ils ne peuvent pas s'en empêcher et je ne suis pas si différent que ça. D'ailleurs, j'parle trop, m'faut à boire pour me faire taire je crois. » dis-tu en buvant une grande gorgée de ton verre. Tu ne sais pas si l'alcool va t'aider à te taire, mais au moins ça t'aidera à faire taire toutes les pensées qui papillonnes dans ton esprit. « Puis je ne suis plus si seul que ça maintenant. » rétorque-tu avec un nouveau petit sourire.   

Drink or drive, never both

T'avais eu envie de sortir et t'as rencontré ce mec, qui t'as empêché de t'écraser face la première contre le sol. Au premier abord, on pourrait croire qu'il est totalement bourrin, du genre solitaire, qui n'a envie de parler à personne. Pourtant, avec toi, il se révèle agréable, sans être trop bavard il accepte de te répondre, c'est déjà ça et même qu'il va jusqu'à te payer à boire. Que demander de plus ? Tu le vois sourire alors que tu lui fais remarquer que tu trouves que le surnom de capitaine lui va plutôt bien. Dans ta tête, le seul capitaine sexy que tu connaisse c'est Jack Sparrow, enfin pas que tu le trouves sexy, non c'est pas ça, mais t'as entendu tellement de filles parler de lui comme tel que tu en déduit qu'il doit l'être... enfin là tu t'égares carrément.

Un nouveau sourire naît sur ton visage quand il te dis que c'est honteux de te délaisser de la sorte. Tu hausses les épaules alors qu'il voit le barman s'affairer à lui préparer un autre verre. « Ce n'est pas plus mal que ça, au moins je n'ai personne pour m'empêcher de faire ce que je veux. » répond-tu simplement, c'est surtout que tu ne peux pas te saouler avec tes amis, puisque la plupart son des loups-garous et qu'ils sont incapables de sentir les effets de l'alcool, alors si c'est pour finir bourré comme une huître alors que Scott te regarde avec son air de chien battu, merci bien. Tu préfères faire ça tout seul et discuter avec des inconnus. Ton verre arrive devant toi alors qu'il te parle d'un truc sur l'effet de l'alcool. Apparemment, ce serait un révélateur. Tu le regarde un instant, réfléchissant. «Tu n'essayerais pas de me saouler pour voir les choses que j'essaie de cacher ou de refouler, j'sais pas trop. » tu le regarde suspicieux. Tu sais très bien que de toute façon, tu ne tiens pas vraiment l'alcool et que si tu descend ce second verre comme tu l'as fais avec le premier, tu risques de ne plus marcher très droit. Mais tu t'en fiche, t'es un peu venu ici pour ça de toute façon, pour te changer les idées, oublier tout tes problèmes et ces alpha qui en veulent à la quiétude de ta ville.

Il te dis que tu n'es plus seul, que t'as un gars qui te paye tes verres et te tiens compagnie, yep, ce n'est pas faux. Tu te mets à rire quand il te dis qu'il se sent souillé. Ça t'amuse, il a l'air d'être le genre de gars qui se laisse souillé aussi facilement, puis ce n'est pas comme si il vendait son corps, il te paye juste un verre... bon deux. « c'est vrai que t'as l'air de souffrir de cette situation. Tu veux que je te paie des cacahuètes pour laver ton honneur ? » dis-tu avec un petit sourire en coin. T'es de bonne humeur et ce premier verre de rhum commence déjà à te monter à la tête, réchauffant tes joues. Ce n'est pas désagréable, bien au contraire, t'as l'impression de te sentir bien plus léger. « J'ai bien l'intention d'en profiter, tiens. » rétorque-tu à sa remarque « Puis on est tout les deux gagnants dans cette histoire, nope ? » tu bois une gorgé de ton nouveau verre. Tu te demandes pourquoi ça s'appelle un cuba libre, en quoi la liberté de cuba avait avoir avec du coca et du rhum. Che Guevara a réussit à sauver son pays avec une grande marque de soda américain ? Non, t'en doutes carrément. « Tu sais pourquoi ça s'appelle un cuba libre ? » tu lui montre ton verre pour illustrer ta question. Tu n'aimes pas avoir des questions sans réponse, ça te perturbe et t'es déjà assez perturbé comme ça avouons-le.   

Drink or drive, never both

Être bridé, ça n’a jamais été ton truc, faut dire qu’en temps normal, t’as tendance à faire ce dont t’as envie quand t’en as envie, mais depuis que Scott est devenu un loup-garou, tu te calme un peu, parce que bon, ça n’a pas que des avantages ce genre de conditions. Ton meilleur ami ne t’as jamais rien demandé, c’est toi qui t’impose ça, mais quand même. Tu hausses les épaules “Il faut apprendre à faire avec à ce qui paraît” puis vous changez de sujet, parlant de son honneur salit et tout le reste. Ça te fait bien rire. Tu lui propose de le lui laver en lui offrant des cacahuètes et il accepte. Tu fais signe au serveur et commande ces cacahuètes sauveuse d’honneur. Tu ris à nouveau “Monsieur ne profiteras pas de mon jeune corps adolescent. Je suis chaste et pur moi!” dis-tu en redressant la tête. Ouais, bon t’en raconte des conneries. Et tu ne sais même pas pourquoi tu sors ce genre de choses, tu préfères te concentrer sur ton verre tiens.  

Bien entendu, faut que tu poses des questions cons, c’est plus fort que toi. Tu lui demande pourquoi ça s’appelle un Cuba Libre, parce que bon le rhum tu comprend, mais le soda, ça ne te parle à pas Cuba. L’espace d’un instant, tu te demande s’il ne va pas te rire au nez, mais t’es étonné de voir qu’il répond à ta question. Et le pire c’est qu’il ne se moque pas, non il y répond sérieusement. T’es impressionné. “Ah tout s’explique alors!” conclu tu finalement. Un gars qui porte un toast et bim! Un nouveau cocktail, faudrait que t’essaye un de ces jours. Bon t’es pas sûr que ça marquera l’histoire, mais on ne pourra pas t’en vouloir d’avoir essayer. Il te dis que tu te couchera moins bête ce soit, t’acquiesce “En temps normal, mes amis rajoute un : Ce ne sera pas difficile.” ouais, on est toujours super sympathique avec toi.

T’allais enchaîné sur autre chose quand un mec vient te chopper par l’épaule, te forçant à te retourner. Tu ne comprend pas tout de suite ce qui t’arrives, le cerveau déjà embrumé par les vapeurs de rhum. Le mec te cherche clairement des noises, toi d’abord ça te fait sourire. Tu t’en fiches un peu, t’es là pour passer un bon moment et ce n’est pas un ivrogne à la tronche de travers qui va gâcher ça. Sauf que quand il commence à parler de ton père ça ne te plaît pas. Non, parce qu’il ne faut pas déconner. Tes bien gentil, mais on ne touche pas à ton père. C’est la seule limite à ne pas franchir. Tu lances une de tes répliques pleine de sarcasme, mais vu son regard vide, tu te dis que le gars ne doit pas dépasser le QI d’une huître et ça se serait si les huîtres comprenaient le sarcasme, n’est-ce pas ? Puis tu repense à tout ce que tu as du affronter depuis quelques mois et étrangement ça te file du courage, si t’as réussi à échapper à Peter, au kanima et  à tout le reste, ce n’est pas un gros bras bourré qui va te faire peur. Ce qui te pousse à répliquer. “Je n’ai pas besoin de mon père pour te botter les fesses, cromagnon!” oh bordel, ce que tu ne viens pas de dire. Tu t’en rend compte à l’entente du cromagnon. Le temps que l’info lui arrive au cerveau et tu vois son poing voler dans les airs. Heureusement pour toi, l’alcool à ralenti ses réflexes et t’as le temps de baiser la tête avant qu’il ne vienne s'écraser contre ta face.  

Drink or drive, never both

Quand t’es venu dans ce bar, tu ne t’attendais pas à trouver quelqu’un avec qui partager. Et pourtant, tu te retrouves face à ce gars un peu étrange, mais plutôt sympathique à y bien regarder. Il t’offre à boire et il te tient compagnie, ce qui l’air de rien n’est pas plus mal. Être tout seul ce n’est pas ton truc, t’as beau essayer de te faire croire le contraire, mais ce n’est pas vrai. T’as besoin d’avoir une certaine compagnie. L’alcool te monte doucement à la tête, le rouge te monte aux joues. Tu te détend tranquillement et la soirée se passe plutôt bien dans l’ensemble. Vous échangez des banalités parce que bon, qu’est-ce que tu peux lui dire ? Que ton meilleur ami est un loup-garou et que tu ne sais pas trop comment faire pour le protéger de menaces dont tu ne connais rien ? Il risquerait de te prendre pour un fou. Quoique au moins tu as l’excuse de l’alcool, faire croire que tu es déjà bourré. Ca ne le choquerai même pas, t’en es sûr.

Puis d’un coup, tout change. L’ambiance devient différente et tu te demandes ce qui se passe. Heureusement, t’es assez vif d’esprit pour ne pas rester là à attendre de voir les choses se dérouler pour agir. Un gros bras arrive et comment à te chercher des noises. Non, mais sérieusement, comment tu fais pour attirer aussi facilement les ennuis ? C’est un don chez toi ce n’est pas possible. Sans même y réfléchir ton sens de la répartie prend le dessus et tu lui lance une remarque acerbe. C’est plus fort que toi, parfois ta bouche fonctionne bien plus vite que ton bon sens. Ca te jouera des tours. Là, ça a bien faillit. Tu l’énerves d’avantage avec tes remarques, résultat il veut te mettre un coup. Encore une fois, tu n’as pas le temps de réfléchir et tu t’abaisse avant que son poing ne s’écrase contre ta face. Bon réflexe.

T’ouvre de grands yeux quand tu vois que ton camarade d’infortune réagit aussi vite que toi, déviant le poing du gros balourd. Tu bondis quand sa tête vient percuter le comptoir. Oh la vache. Tu le regarde tomber et toi tu te redresse. Les choses changent vraiment trop vite dans les parages. Nate te demande si tu vas bien. Tu te regarde et rajuste tes vêtements « On ne peut mieux. » dis-tu en souriant, encore un peu hagard. Tu regarde autour de toi, les gens vous regarde. Tu t’es fais remarqué là, c’est clair.

Le mec, ce Nate, il a l’air de savoir ce qu’il fait. Tu l’observe descendre son verre et de se regarder dans le miroir derrière le bar. Quand il te dis qu’il n’est pas seul, tu regarde dans le dit miroir et effectivement, il y a d’autres gros bras qui sont prêt à tenter leur chance. Bordel. Ils ne peuvent pas venir seul ? Trop facile. « Oh tu crois qu’ils sont là pour moi ? » demande-tu innocemment. Tu remarques même pas son beau gosse. Tu n’es même pas sûr qu’il te parle à toi de toute façon. Tu ferais mieux de ne pas t’éterniser ici plus longtemps. Ton père risque de devenir barge s’il apprend que tu as été pris dans une bagarre dans un bar. Tu vas rejoindre Nate qui te demande si ton père est flic. T’acquiesce, t’es plutôt fier de ton père, t’as grandi là-bas, c’est un peu ta maison. « Ouais, c’est le shérif même. » dis-tu tout fier en te redressant alors que tu lui fais signe de te barrer avant que les choses ne dégénèrent.  

Drink or drive, never both

Un jour t’en es sûr tu arriveras à passer une soirée tranquille sans avoir d’ennuis. Ouais, l’espoir fait vivre. En tout cas, ce n’est pas pour ce soir. Des gros bras viennent te chercher des noises, ce n’est pas comme si tu avais envie d’être tranquille quoi. Puis t’es pas assez frais pour réaliser vraiment la situation, enfin t’es quand même assez frais pour lui envoyer une remarque dans les dents, mais apparemment, ça ne lui fait pas vraiment plaisir de faire fonctionner les deux neurones qui lui reste puisqu’il essaye de t’en coller une. Heureusement, t’as des réflexes et t’as bien choisis la personne pour t’accompagner - pas besoin de dire que tu ne l’as pas choisis et que c’est un pur hasard qu’il soit à côté de toi, le résultat et le même - Nathaniel réagit au quart de tour et tu as à peine le temps de te redresser que l’autre gros bras va embrasser le comptoir dans un bruit sourd. T’en as mal au crâne pour lui, mais tu ne vas quand même pas t’apitoyer sur son sort, faut pas déconner. Une fois le gars envolé, il te dit que vous devriez peut-être pas vous attarder ici. Il n’a pas tout à fait tord, parce que bon, tu ne tiens pas à rentrer chez toi sans tes dents. T’y tiens quand même. Tu sors sans demander ton reste, le gars est encore sonné.

Tu hausses les épaules quand il te dit que tu ne pourras plus revenir dans ce bar maintenant « Oh je trouverais bien un autre moyen, il paraît que je suis plein de ressources. » et là t’as intérêt à en avoir, parce que ton père risque de ne pas tarder à débarquer et tu vas devoir lui trouver une bonne excuse pour lui expliquer pourquoi son fils a été au centre d’une bagarre dans un bar, aussi tard. Fais fonctionner ton imagination et vite petit Stiles. Puis Nate une fois dehors te fais une danse improbable. Il n’avait pas l’air bourré pourtant. Enfin, tu ne vas pas commencer à commenter, vu dans l’état dans lequel tu serais certainement s’il n’avait pas été là. « T’as tapé fort contre le bar quand même, t’aurais pu l’abîmer. » dis-tu en souriant. Sourire que tu perds rapidement quand tu vois le reste de la bande débarquer. Fallait s’en douter, ils ont un cerveau pour 3 alors quand on en tape un, les autres répliquent.

Tu jettes un oeil à Nate à côté de toi. T’espères qu’il va gérer autant que dans le bar, sinon vous êtes morts. D’ailleurs, tu te demandes pourquoi il est resté avec toi. Après tout il aurait très bien se barrer et te laisser te démerder tout seul. « Je t’avoue que j’espère aussi. » ton père est plutôt rapide en temps normal, mais avec la chance que tu as, il serait capable de prendre son temps. Les gars arrivent face à vous, va falloir faire quelque chose Stiles. Le pire c’est que tu as beau fouiller dans ta mémoire, tu ne t’es jamais vraiment battu, donc tu ne sais pas ce que t’es sensé faire. Là, t’as plus vraiment le temps de réfléchir quand un poing vient s’écraser contre ta face, tu ne t’y attendais pas à celle-là. Tu soupire. C’est que ça fait mal. Tu cherches pas à comprendre et tu fonces dans le tas, tant pis. Ton poing s’enfonce dans son estomac. C’est horrible comme sensation. T’aimes définitivement pas la violence. Les choses s’échauffent jusqu’au moment où tu vois les sirènes d’une voiture de police. Il était temps.

Tu soupires et t’essuie la lèvre. Tu t’inquiète pour Nate, les gars eux ont déjà pensé à se calmer, mais heureusement pour vous, ton père est plus malin et les a déjà bloqué. Le moment le plus délicat arrive, tu vois le visage de ton père se décomposer quand il te reconnait. Ca va chauffer pour tes fesses. T’irais presque te cacher derrière Nate, mais tu te dis que ça ne fait pas très viril.

Finalement, il arrive à ta hauteur et t’essaye de garder la tête haute, alors qu’il te lance un regard désapprobateur. Il ne t’adresse même pas la parole, tu te doutes qu’il attend d’être seul avec toi pour lâcher son gourou et vous demande de monter dans sa voiture pour aller au poste, faire votre déposition. Youpi, finir ta soirée au poste, tout ce que tu avais espérer. Une fois dans la voiture tu te tournes vers Nate, l’air dépité. « Désolé, je ne m’attendais pas vraiment à finir la soirée comme ça et ça m’embête de t’avoir emporté avec moi. »