J’avais encore surestimé mes limites et celle de mon chien. Je n’aurais jamais dû aller promener Aramis en m’éloignant autant de la maison, et ce, surtout sous une température semblable...La dernière fois que c’était arrivé, lorsque je vivais a sans Francisco, j’ai dû appeler un taxi qui voulait bien de mon chien pour qu’il nous raccompagne à la maison et ce fût plus difficile que prévue, il faut croire que personne n’a confiance en un chien qui ressemble pratiquement comme deux gouttes d’eau à un loup. Aramis était épuisé et moi, je n’étais pas habitué à tant d’exercices. Ce qui m’amène à croire que j’étais folle car une fois de plus, je m’étais aventurer trop loin et que maintenant mon chien était coucher sur une pelouse pour reprendre des forces et qu’il ne voulait tout simplement plus m’obéir. « Aramis! Au pied…aller écoute moi, on rentre à la maison et je vais te donner plein de biscuit. » Je n’en revenais pas, même le mot biscuit ne le faisait pas réagir alors qu’a l’habitude, il aurait accourut. Il ne me restait qu’une seule chose à faire, patienter. Je me couchai sur le sol au côté de ma bête et fixa le ciel imaginant des formes dans les nuages tout en flattant mon chien pour lui donner un peu d’affection. Je devais admettre qu’une balade de deux heures sous le ciel de la Californie c’était peut-être un peu trop exagérer.

Après ce qui me parut être une éternité – ou plutôt à peine 5 minutes, je me levai et apercevant un dépanneur de l’autre côté de la rue, je décidai d’aller acheter de l’eau à mon fidèle compagnon. Peut-être qu’après s’être abreuvé, il allait bien vouloir faire demi-tour. Forçant Aramis à me suivre, je l’attachais à l’extérieur des bâtiments et une fois à l’intérieur je me dirigeai automatiquement vers les bouteilles d’eau. Lorsque je sortie du magasin, je fus prise de panique. Mon chien n’y était plus, voulant appeler ma demi-sœur, je réalisai bien vite que mon téléphone était mort et que je n’avais aucun moyen de rejoindre qui que ce soit. Laissant tomber les bouteilles sur le sol je me mis à chercher mon chien un peu partout en hurlant son nom. J’utilisai même mon sifflet pour l’attirer et aucunes réponses. Mon chien s’était officiellement enfui. Une personne de plus qui ne voulait pas de moi.  Au moindre bruit de véhicule, mon cœur se serrait – et s’il se faisait frapper par un automobiliste, et s’il s’enfuyait dans la foret, il ne serait pas en mesure de se défendre contre les coyotes.