Once upon a time
Je suis né à Pasadena et j’y ai vécu les premières années de ma vie. Des belles années remplies d’amour et de bonheur. Ils m’appelaient leur petit miracle car cela faisait des années qu’ils essayaient de concevoir un enfant sans jamais y arriver. Alors qu’ils s’étaient fait à l’idée qu’ils n’auraient pas d’enfant, je suis arrivé. Je ne vivais pas dans la richesse, mais je n’ai jamais manqué de rien. Je me suis vite aperçu que mes parents se privaient afin de m’offrir un nouveau ballon ou une nouvelle figurine que je leur réclamais. Mon père était un mécanicien de voiture pour un garage local et ma mère était serveuse dans un diner. J’aimais quand mon père me permettait de jouer avec ses outils ou que ma mère me préparait des bons petits repas. J’ai sept ans quand on m’annonce que je ne les reverrai plus. Une créature non identifiée est apparue devant leur voiture et par réflexe, mon père a donné un coup de volant qui a fait dévier la voiture jusque dans une rivière. Je ne pleure pas, mais je perds mon innocence enfantine. Je me referme sur moi-même. N’ayant plus de famille proche, on me confie à des familles d’accueil. Oh, il me reste une grand-mère, mais elle a la maladie d’Alzheimer. J’ai une tante qui ne vit pas très loin de chez moi, mais elle est accablée de dettes et accro aux médicaments. J’ai aussi un oncle mieux nantie vivant à New Mexico, mais il a déjà trois enfants à sa charge dont un enfant sourd. Il ne peut pas me prendre sous son aile. Mais, il m’envoie un peu d’argent tous les mois et il n’oublie jamais mon anniversaire. Dès qu’il le peut, il vient me chercher et nous passons la journée ensembles. Je peux lui téléphoner en tout temps. Encore aujourd’hui, il est présent pour moi.  

Une famille de la ville d’Ontario m’accueille. Les Appleton. Ils sont gentils et ils prennent bien soin de moi. Le père travaille beaucoup, alors je passe plus de temps avec la mère. J’y reste environ deux ans. Je suis forcé de la quitter lorsque la mère reçoit un diagnostic de cancer. Je me retrouve ensuite à Salinas avec un couple qui a déjà un garçon un peu plus vieux que moi. Les Brown. Dès les premiers jours, je vois qu’il ne m’aime pas et qu’il est jaloux de l’attention que me portent ses parents. Il invente des histoires à mon sujet. Il fait des crasses et me fait porter le chapeau. Parfois, il s’en prend physiquement à moi et me fait du chantage pour ne pas que j’avertisse les parents. Je n’ose pas leur dire la vérité. Ils ne prendraient probablement pas mon parti, même s’ils doivent s’apercevoir que leur fils est dérangé. J’y reste un an. Voyant que ça ne fonctionne pas, ils décident de se débarrasser de moi. Comme si j’étais un chien. La troisième famille, les Carson, m’envoie à Los Angeles. Mais pas le beau LA. Celui qui n’est pas glamour. Le dangereux. J’habite dans une petite maison qui sent le pipi de chat et dont la décoration n’a pas été faite depuis les années 70. Le monsieur ne travaille pas, il passe la journée devant les sports à crier sur les arbitres. Il boit de la bière à partir de onze heures le matin jusqu’à ce qu’il s’endorme sur sa chaise. La dame est professeure, mais le genre de professeur que tout le monde déteste. Elle est stricte et elle a un balai coincé dans le derrière. Au moins, elle fait de la bonne nourriture et elle est plaisante à regarder. Quoi qu’il en soit, ma présence n’est pas souhaitée et il est clairement évident que tout ce qu’ils veulent c’est toucher la pension tous les mois. Ils me laissent me débrouiller par moi-même en autant que je ne salisse pas leur maison et qu’ils ne me voient pas. Même si parfois, je sais que la dame fait exprès pour que je la voie en petite tenue alors que son mari dort. Au bout de deux ans, on se rend compte de leur manège et me on me trouve une autre famille. Les Dickel. Ils habitent à Chino, une ville pauvre près d’Orange County. Jamais je ne les oublierai. Et pas pour les bonnes raisons. De l’extérieur, ils forment un couple parfait, mais à l’interne, c’était un cauchemar. Mon cauchemar. Eux aussi m’avaient accueilli pour le chèque, mais ils ne se contentaient pas de m’ignorer. Du moins, lui. Environ trois fois par semaine, il allait à la taverne et revenait saoul à la maison. Il criait sur sa femme et déversait sa colère sur l’univers sur moi. J’encaissais les coups physiques et les coups psychologiques sans broncher. La femme ne disait rien, mais je pouvais lire de la tristesse dans ses yeux. Lorsqu’il s’endormait après avoir fourni trop d’efforts, elle s’excusait et pansait mes plaies. Elle me racontait toujours la même histoire à savoir qu’il n’avait pas toujours été aussi violent, mais que les temps étaient durs. Je ne disais rien. J’avais l’impression de la protéger et ça m’allait. J’étais plus fort qu’elle. L’école était mon répit, mais j’avais besoin de quelque chose à quoi m’accrocher. D’un échappatoire pour m’aider à passer au travers de cette vie pourrie. Sans trop réfléchir, je me suis inscrit au premier club que j’ai vu, celui d’échec. Je m’en fichais, je voulais seulement passer le moins de temps possible à la maison. Le matin, je me réveillais avant eux et je quittais immédiatement la maison pour aller dans un petit restaurent pour faire mes devoirs et manger. Le soir, je restais au club ou j’allais me promener pour revenir tard en soirée. Quand je savais que l’homme était trop saoul pour lever la main.
Je ne les voyais presque plus. Je me suis vite aperçu que lorsque je n’étais pas là, il s’en prenait à sa femme et ça me brisait le cœur. Un soir, j’ai décidé de prendre les choses en mains. C’était terminé. Il ne me toucherait plus, pas plus qu’à sa femme. Ce soir-là, au lieu d’encaisser, j’ai riposté et solidement. Le mec était méconnaissable quand j’en ai eu fini avec lui. Il n’était pas mort, mais bien amoché et assommé. Je n’avais aucune idée que j’avais toute cette puissance en moi. J’ai pris mon sac et j’ai demandé à la femme si elle voulait me suivre. Elle a dit non. Je voyais qu’elle ne m’en voulait pas, mais il était impossible pour elle de partir. J’ai haussé les épaules et je me suis enfuit. J’appris quelques années plus tard que ce salaud l’avait tuée. On me retrouve quelques semaines plus tard et on me retourne à une famille à Beaconhills. J’ai 14 ans et c’est ma cinquième famille d’accueil. La dernière. Les Eastwood. Emily et  David. Il s’agit d’un couple de professionnels qui réussit très bien leur vie. Ils n’ont jamais pu avoir d’enfant, mais ils aident la communauté à leur façon en accueillant des enfants sans famille. Je n’ai rien à dire contre eux. Ils prennent bien soin de moi et s’assurent que je ne manque de rien. Je ne suis pas proche d’eux, mais il nous arrive de discuter ou de faire des activités comme une famille. Je sais au moins que je suis en sécurité avec eux et ils m’offrent de la stabilité.

Ceux qui changent réellement ma vie, ce sont les voisins. Il y a deux enfants de mon âge, des jumeaux. Une fille et un garçon. Lena et Max. Chaque soir, ils viennent frapper à ma porte pour savoir si je veux aller avec eux au cinéma ou jouer avec eux, au départ je refuse. Je ne sais pas si mon séjour ici est permanent et je ne veux pas m’attacher. Mais dès que je vois que je suis ici pour y rester, j’accepte leur invitation et c’est le début d’une belle amitié. Je suis toujours avec eux et c’est la première fois que j’ai de vrais amis. J’envie la proximité avec leur famille. Ils sont heureux et gentils et leur mère m’invite toujours pour le diner. Je reçois des cadeaux à toutes les occasions, même s’ils savent que je ne manque de rien. Je pense qu’ils veulent compenser pour toutes les années de misère que j’ai eue. Je sens que je fais partie de cette famille. Je n’ai pas peur de discuter avec les parents ou leur grand frère et ils sont les premiers à m’encourager. Il arrive (souvent) à Emily et David de se disputer très fortement. Il n’est pas rare que je me faufile par la fenêtre de Max en plein milieu de la nuit pour aller y dormir. J’ai un lit déjà préparé qui m’attend. J’ai peur qu’Emily et David se séparent et que je doive partir à nouveau puisque je n’ai pas encore 18 ans.

Cette petite bulle de bonheur que je m’étais construit pendant toute une année éclata en plein mois de février. Il devait être une heure ou deux du matin quand un cri perçant retentit et que Lena s’est faufilée dans la chambre de son frère deux minutes plus tard. Comme d’habitude, j’étais allongé sur mon lit de fortune et Max se trouvait probablement au sous-sol avec sa copine Norah en train de faire dieu sait quoi. Lena me fait part de son cauchemar. Il impliquait la mort de leur frère ainé. Rien de fantastique, cela peut arriver de rêver à la mort d’un proche. Mais, elle donne des détails très précis sur les petits détails, le paysage, les actions et même sur les paroles prononcées. Elle m’avoue qu’elle a le sentiment qu’il s’agit d’une sorte de prémonition et c’était comme si elle avait tout vu à travers les yeux d’Ethan. Elle se sent bizarre comme si la mort rôdait près d’elle. Je ne sais pas comment réagir. Je suis sceptique. Je n’y crois pas, mais elle est convaincue et je ne l’ai jamais vu aussi sûr d’elle. Et puis, c’est Lena. Je veux la croire. Nous décidons d’aller en parler à Max et Norah. Max grogne et ne croit pas un seul mot de ce que raconte sa jumelle. Je pense plutôt qu’il veut retourner à ses petites affaires avec sa copine. … Nous allons réveiller leurs parents qui n’y crois pas plus et que si leur ainé n’est toujours pas rentré, c’est normal. Lena n’en démord pas et nous dit de la suivre. Max rechigne, mais je pense qu’il est curieux. Lui aussi connait sa sœur et il sait qu’il y a quelque chose. Nous montons tous les quatre dans la voiture de Max et Lena le dirige. Elle nous amène sur une petite route déserte et sombre entourée d’arbre puis elle nous arrête au milieu de la route. Elle sort et c’est là qu’elle crie. Une voiture ou plutôt ce qui en reste est sortie de la route et se trouve dans un arbre. À voir le véhicule, il est impossible que les occupants s’en soient sortis. Mais je reconnais la plaque d’immatriculation. Celle d’Ethan.

Les jours suivants, c’est le chaos. On apprend avec le rapport des policiers que ce qui s’était produit était exactement ce qu’avait raconté Lena. Sa mère devient folle. Elle traite sa fille de tous les noms et ose même lui mettre l’accident sur sa faute. C’est à peine si elle la regarde. Ça me fait mal au cœur de voir cette femme qui a toujours été là pour moi aussi misérable, mais elle n’a pas le droit d’ignorer sa fille et de croire que c’est le diable. Quelques semaines plus tard, Mme Ezel quitte le domicile familial. Les jumeaux sont dévastés. Max rompt avec Norah et on a plus de nouvelles d’elle pendant plusieurs mois. Moi je passe plus de temps avec Leny. Elle en a besoin et je veux être là pour elle. On s’embrasse. J’ai envie d’elle et je ressens une multitude d’émotions, mais ce ne serait pas bien. Elle est trop chère à mes yeux et je ne veux pas perdre tout cela. Je m’éloigne un peu d’eux. Je les laisse en famille, tous les trois.

Alors que je suis dans ma chambre et que je tente de faire mes devoirs, j’entends du bruit provenant de ma fenêtre. C’est avec surprise que j’aperçois Norah tout en bas. Elle semble plus maigre qu’à mon souvenir. Elle semble fatiguée et nerveuse. Apeurée même. Elle me raconte que sa famille a eu un accident et qu’ils sont tous morts. J’en parle à Emily et David dont le couple semble aller mieux depuis quelque temps et je demande s’ils peuvent héberger mon amie pendant quelque temps. Ils acceptent et on fait tout notre possible pour qu’elle soit bien. On ne veut pas la brusquer, mais on trouve tout de même curieux que rien ne soit sorti dans les nouvelles.

Il y a deux mois, ma vie changea. Complètement. Un cri déchirant la nuit nous réveilla en sursaut Max et moi. On savait ce que c’était. Lena avait à nouveau eu un cauchemar. Et vu les résultats du dernier cri, on ne le prenait pas à la légère. Elle voulait qu’on la suive dans la forêt parce que quelque chose s’était produit. On ne voulait pas, mais elle ne lâcherait pas si on n’y allait pas avec elle. La forêt était calme. Trop calme. Il n’y avait aucun vent qui froissait les feuilles. Il n’y avait aucun son d’animaux. Il n’y avait rien. Lena avait dû se tromper. On allait rebrousser chemin lorsque deux rouges apparurent devant nous. Rouges sang. Rouges mort. Sans qu’on ne puisse réagir, la chose fonça droit sur nous. C’était Lena qui l’intéressait. Je n’ai pas réfléchie une seule seconde et je me suis placé devant mon amie qui avait déjà assez souffert. La bête claqua ses grands crocs sur mon avant-bras. J’ai crié tellement fort que j’ai dû réveiller toute la ville. La douleur était indescriptible. Elle se propagea dans tout mon corps. Mon cœur battait si vite que je pensais qu’il allait exploser et que j’allais y rester. J’entendais des cris apeurés. Max était là et tentait d’arrêter le sang. Lena aussi, mais je n’avais plus conscience de rien. Tout était flou. Je sentais une sorte de bataille tout près de moi. J’aperçus des yeux jaunes mélangés aux rouges. Orange. Je n’aimais pas cette couleur. Elle correspond au feu qui me brulait de l’intérieur. J’entendis un hurlement de loup et quelque chose qui s’éloigna. Et je suis tombé dans un puissant sommeil.

Lorsque je me suis réveillé, mes trois amis étaient là. Max et Lena avaient l’air inquiet. Norah avait l’air désolée. On m’expliqua ce qui était arrivé. Je n’arrivais pas à y croire. Un loup-garou? Norah était la chose aux yeux jaunes qui avait fait fuir celui aux yeux rouges? C’est là que je m’aperçus que je voyais beaucoup mieux et que je sentais des odeurs jamais senties. Je me sentais un homme nouveau. Norah m’expliqua ce qui allait se passer avec mon corps. J’avais du mal à y croire, mais au moins j’étais en vie. C’est à ce moment-là qu’on décida d’être toujours là pour chacun. Qu’on ne se laisserait jamais tomber. C’est à ce moment que se forma ma famille.  

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Pseudo / Prénom : Caro ♦ Âge : Plus de 20! ♦ Tu préfères les cookies ou les tartes aux pommes ? Les cookies ♦ Comment t'es arrivé(e) ici : J’ai suivi Lena! ♦ Ton personnage préféré dans TW : Je marierais et ferais plein de calins à Isaac ♦ Fréquence de connexion : Au moins une fois par jour et le RP dès que je peux ^^ ♦ Une ultime bafouille : YOLO