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Une vivante en salle d'autopsie

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MessageSujet: Une vivante en salle d'autopsie Une vivante en salle d'autopsie EmptyDim 10 Jan 2016 - 18:53
« D’habitude, les gens qui viennent ici par hasard sont déjà morts. »C’était une fin de journée ordinaire au poste de police. Il y avait eu assez peu de morts aujourd’hui, mais quand même un peu pour donner du travail à Edwin. Le plus délicat était qu’elles avaient eu lieu à peu près en même temps et que cela lui donna beaucoup de choses à faire en peut de temps. Il s’agissait d’un couple de touristes. On pouvait croire à un accident, surtout si on avait vu l’état de leur voiture, mais leurs corps avaient été trouvés à l’extérieur et le sang qui avait jonché le sol entre la carcasse du véhicule et l’endroit où on les a découverts n’était pas assez important pour correspondre aux blessures qui avaient entraîné leur mort.

Quelqu’un – ou quelque chose – les avait transpercés à plusieurs reprises avec un ou des objets tranchants. C’était suspect. D’autant plus que, selon l’avis d’Edwin, la moitié des coups assenés auraient suffit à faire l’affaire. Après, il était peut-être trop tôt pour dire si le meurtre avait une cause surnaturelle ou non. Il fallait avouer, malheureusement, que ce genre de chose n’était pas incompatible avec un crime passionnel, compulsif, ou tout simplement  quoique plus rare – par un barjo.

Le légiste venait tout juste de finir de nettoyer, compter et photographier tous les impacts. C’était la dernière touche à son examen. Il avait fait le reste comme récupérer des échantillons et les envelopper soigneusement en attendant qu’ils soient analysés. Tout était posé dans un bac qu’il ne restait plus qu’à transmettre au personnel qualifié, même si, honnêtement, il serait tout à fait capable de procéder aux analyses lui-même. Cela dit, il n’était pas contre l’idée de déléguer sur le coup. Cette affaire ne lui semblait pas très susceptible de l’aider dans ses propres projets. Autant s’économiser un peu.

Vêtu donc de sa blouse de scientifique, le jeune homme se chargea de ranger sa salle de manière à se concentrer sur son rapport avant de partir. Ce serait là tout ce qu’on lui demandait d’accomplir pour l’enquête préliminaire. Il rangea donc ses ustensiles et passa ensuite aux cadavres qu’il allait glisser dans leurs tiroirs respectifs afin de les garder au frais. Après avoir vérifié qu’il les avait bien nettoyés, il les recouvrit d’un drap et les transporta sur les brancards coulissants ancrés dans lesdits tiroirs. Pour commencer, il ferma celui de la dame, comme le voulait la galanterie. Elle était plutôt jeune, la trentaine à peine passée. On devinait qu’elle était une personne qui aimait sourire. En tout cas, Edwin l’avait deviné en observant ses petites rides aux coins des yeux. Le légiste poussa le brancard et referma le tiroir.

Mais alors, il sentit une drôle de sensation le chatouiller sur la nuque. Il s’agissait de cette étrange impression qu’on avait parfois lorsqu’on sentait que quelqu’un nous observait. Il n’était pas seul dans la morgue. Le regard baissé, juste en dessous du mur des tiroirs, Edwin resta là un moment pour conserver son sang froid. Le scientifique n’aimait pas trop être surpris. Certes, là, il ne faisait rien de suspect, mais par principe… La tentation d‘avaler une pilule de Mojo était grande… mais il se retint. C’était sans doute uniquement un collègue un peu curieux, venu lui poser des questions ou jeter un œil aux corps.  Ainsi, il se retourna calmement.

Cependant, en réalisant qu’il se trouvait en face d’une adolescente qui n’avait rien d’une employée de police, Edwin eut l’air surpris. Ce qui se traduisit simplement, dans son cas, par un léger écarquillement des yeux. Mais très vite, il reprit un air neutre et se contenta de demander sur un ton assorti :

Que faites-vous ici, mademoiselle. Je ne crois pas que vous ayez le droit d’entrer dans cette pièce toute seule. Puis, une pensée lui traversa l’esprit. Le médecin tourna légèrement la tête pour jeter un œil au corps de la victime masculine. Un homme bien entretenu qui n’était pas sans charme. Son regard revint sur l’adolescente. C’était peut-être là la raison de sa présence ici. Mais même, on se demandait pourquoi aucun agent ne l’aurait accompagnée. Prudemment, Edwin demanda : Vous êtes une proche ?
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MessageSujet: Re: Une vivante en salle d'autopsie Une vivante en salle d'autopsie EmptyLun 11 Jan 2016 - 18:42
we are a great team
Allydia


A friend is someone who knows the song in your heart and can sing it back to you when you have forgotten the words  - Unknown’s quote



✻✻✻


lydia attendait dans la cuisine de sa grande maison. Elle n'avait vraiment aucune envie de cuisiner et, en plus, ne savait vraiment pas quoi faire. Elle venait de passer un quart d'heure à fouiller les placards et le frigo à la recherche d'une idée, mais rien ne parvenait à son cerveau. Alors, elle avait envoyé un sms a sa meilleure amie, Allison, espérant que celle-ci souhaite manger quelque chose de particulier puisqu'elle était censé passer à la maison ce soir. La réponse fut tout, sauf celle attendue. Elle était chez Scott et elle y restait pour la soirée. Bien. Elle passerait donc la sienne, seule, à crever la dalle. Quelle belle perspective ! Elle souffla, se lava les mains et partit s’asseoir dans le fauteuil. Elle zappe plusieurs chaînes, à la recherche d'un documentaire ou une émission qui semblait valoir le coup d’œil. Mais entre télé-réalité et la reproduction des grenouilles, elle ne trouva rien de bien attrayant. Soufflant bruyamment, elle décidait qu'il était temps pour elle de bouger et de trouver quelque chose a faire. Elle monta dans sa chambre, ouvrit son dressing et chercha la robe qu'elle avait en tête. La trouvant, elle partit l'enfiler dans la salle de bain. Une fois vêtue, elle ajoutait un bracelet en or et un petit pendentif. Puis mis du mascara pour agrandir son regard. Elle ne chercha pas à aller plus loin. Elle préférait être au naturelle que de ressemblait à un pot de peinture. Bien que parfois, c'était l'inverse qui se produisait.

En sortant, elle prit soin de mettre sa paire de louboutin couleur chair et d'enfiler une petite veste en jean, suivant à la perfection avec sa robe blanche. Dans la voiture, elle mis la musique a fond, elle ne connaissait pas le titre, ni le chanteur, mais bon dieu, que le son était bon. Elle s'arrêta devant un fast-food, commanda un hamburger qu'elle mangea sur le parking, puis, en reprenant la route, elle se gara sur le parking de la police. Tout ceci semblait tout à fait normale. Elle sort, marche sur quelques mètres et entre dans le bâtiment. Personne ne la retient de passer dans les couleurs. Tout semble correcte. Elle descend des escalier et se retrouve dans un endroit terne et triste. La morgue.. Elle fait quelque pas encore, plongeant vers la lumière du fond de la salle. Elle s'arrête dans cette automatisme qui ne semblait pas vouloir la quitter. Les yeux perdu dans le vide, elle ne fait même pas attention à l'homme qui vient de se retourner en face d'elle jusqu'à ce qu'il n'ouvre la bouche. « Que faites-vous ici, mademoiselle. Je ne crois pas que vous ayez le droit d’entrer dans cette pièce toute seule. » Que .. Quoi ? Comment ? Elle prends conscience enfin de l'endroit où elle se trouve et elle ouvre en grand la bouche mais aucun son ne sort. « Vous êtes une proche ? » Lydia secoue la tête.
« Je.. Je.. » Elle ? Mentir ou pas ? Lydia réfléchit en un quart de seconde avant de reprendre. « Je connaissais, oui. » C'était peut-être la seule façon pour que le jeune homme la laisse voir de plus près ce qu'il s'était passé. Elle fait un pas de côté, et plonge son regard sur le corps, malheureusement, recouvert, du mort, mise à part son visage. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Elle savait très bien que c'était son pouvoir de Banshee qui l'avait conduit jusqu'ici. Elle devait découvrir pourquoi. Même si, elle comprendrait que le médecin ne la laisse pas faire son petit bout de chemin. Elle pinçait ses lèvres entre elles. Elle tenta de briser un peu sa voix, de mettre de la tristesse : Elle ne saurait dire si cela allait fonctionner. « Vous pensez que.. Que je peux regarder les corps ? » Allez ! Elle était de la famille ou presque. Elle sentait des picotements dans son cou, comme si la réponse qu'elle attendait la stressait au plus au point. « J'ai besoin de savoir ce qu'il lui est arrivé.. » Toutes les tentatives étaient bonnes.

✻✻✻
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MessageSujet: Re: Une vivante en salle d'autopsie Une vivante en salle d'autopsie EmptyMar 12 Jan 2016 - 17:45
Intrigué par une curiosité morbide Edwin regarda longuement la jeune femme sans ciller avec ses yeux pénétrants et un peu froids. Il n’affichait aucune émotion particulière et semblait simplement essayer de comprendre ce qui motivait la visiteuse. Au début, celle-ci montra une réaction pour le moins « normale », de la confusion, peut-être de la peur ou du chagrin, mais ça, le légiste n’en n’était pas certain. Il n’était vraiment pas doué pour déchiffrer les émotions des autres. Déjà que les siennes le laissaient parfois pantois. Cependant, il ne trouva rien de véritablement anormal dans le comportement de cette fille. Sauf peut-être qu’elle ne précisa pas la nature de son lien avec les défunts. Mais peut-être était-ce là une affaire privée et embarrassante. Il a été à l’université, après tout, et savait bien que les être humains pouvaient parfois tisser des liens complexes inutilement dramatiques. Et puis l’anormal, c’était très subjectif.  

D’accord. Je vous demanderais juste de ne pas les toucher, sans quoi, il faudra le reporter aux enquêteurs. précisa-t-il d’un air professionnel.

Il s’écarta légèrement pour laisser la demoiselle observer le cadavre. Ses yeux ne la lâchèrent pas une seule seconde. Ce n’était pas tant que les réactions humaines le fascinaient, mais elles l’intriguaient assez. Son emploi ici lui avait fait souligner un paramètre important : il était socialement très maladroit. De fait, il se forçait à observer les gens et surtout leur manière d’agir et de réagir. Il fut intérieurement assez content de ne pas la voir pleurer. Parce que ça, ce serait quelque chose qu’il aurait beaucoup de mal à feindre. En fait, il ne se rappelait même pas avoir jamais versé une larme. A la place, l’adolescente lui demanda des explications. Ce qui était tout à fait naturel, selon lui. La curiosité, il connaissait ça.

Nous ne savons pas encore. répondit-il d’un ton neutre, presque insensible Leur voiture a été retrouvée accidentée mais leur corps se trouvaient plus loin… avec des blessures anormales. L’enquête est en cours. Pour plus de détails, il faudrait voir avec ceux qui la dirigent.

Elle demanda ensuite à voir les deux corps. Donc à voir également celui de la femme que le médecin venait de « ranger ». Il fixa la demoiselle quelques instants avant de lui répondre.

Bien sûr, venez ici, je vous prie. demanda-t-il en indiquant un emplacement.

Il voulait l’éloigner du premier corps pour la garder à l’œil pendant qu’il ouvrirait le tiroir. Simple procédure habituelle. Une fois qu’elle se fût déplacée, il fit sortir le corps de la victime et souleva le drap pour montrer son visage. Mais seulement le visage.

Je n’ai pas le droit de vous montrer les blessures. Vous avez l’air d’être mineure.  Quant à savoir ce qu’il s’est passé. Encore une fois, je ne peux que vous demander de vous adresser aux enquêteurs. Je ne suis pas autorisé à divulguer des informations à la famille et aux proches.

Il se tut un instant, laissant la jeune femme contempler ces connaissances. Le fait qu’elle n’ait pas précisé ce qu’ils étaient pour elle commençait à intriguer le légiste. Rare étaient les filles – surtout aussi bien habillées que celle-ci – à vouloir s’imposer un telle vision sans avoir une bonne raison. Ca commençait même à réellement l’intriguer. En plus, il était toujours possible que ces morts soient le fait d’une œuvre surnaturelle. De fait, après être resté silencieux pendant un bon moment pour réfléchir à ce qu’il devrait dire, il utilisa ses expériences conversationnelles avec Lux pour prendre la parole. Toujours avec sa voix teintée d’indifférence et dépourvue d’émotion, un peu à la manière d’un robot.

Je suis sûr que mes collègues vous l’ont déjà demandé avant de vous amener ici, mais vous savez pourquoi ils sont venus à Beacon Hills ?

D’abord une question « banales » sans trop de rapport avec ce qui intéressait vraiment l’énonciateur. Comme Lux faisait… encore que dans le cas de sa voisine, Edwin se demandait si elle avait un but réel pour lui parler.
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