Once upon a time
The girl's like one of those Russian dolls; you open one version of her, only to find there's another hidden inside her.

Les origines, la source… Ce n’est pas si loin que ça et ça ne se dissimule certainement pas derrière cette gueule de poupon qui lui vaut encore “l’incroyable chance” d’avoir à sortir sa carte d’identité pour commander à boire au bar. Malheureusement, elle ne connaît pas grand chose de son histoire. Et à l’heure où elle aurait pu poser des questions, les réponses ont tracé leur route dans un coup de feu dévastateur…

“Je ne me souviens pas toujours de mes rêves. Je déteste surtout cette sensation d’effacement, quand les images s’estompent à peine quelques minutes après que j’ai repris conscience. C’est comme si les choses m’échappaient. Même mes rêves. Je déteste ça. Et pourtant, il y a aussi ces rêves récurrents. Sensiblement similaires mais bien souvent différents. Ce sont qui me perturbent le plus alors que je devrais y être habituée depuis l’temps.

I was innocent once.
Et ces rêves-là me ramènent pile dans cet entre-deux. Où un univers s’écroulait dans mon dos tandis qu’un autre se construisait devant moi. Je ne vois pas de grande différence dans le décor, mais je sens… comme un changement dans l’air avant de repérer les détails qui ne collent plus entre eux. L’orage illumine la forêt sèche que je foule d’un pas haletant. Il ne pleut pas. C’est juste ce ciel qui gronde et étouffe les bruits de la faune nocturne. Je me vois poser genoux à terre pour reprendre mon souffle. Les jambes meurtries comme jamais par la fatigue. Un regard chahuté jeté par-dessus mon épaule.

Je sais ce que je fuis : la proie que j’étais.
Et je sais ce que je vais devenir : le prédateur que je suis.

L’adolescente… ou plutôt l’enfant que j’étais était la cible de nombreux démons. D’abord une douleur noire, oppressante, impitoyable. De celle qui peut vous manger vivant. Puis le chagrin qui abat son glas sibérien. La colère également… qui érode ses os avec hargne et ravage égoïstement tout sur son passage. Et enfin la solitude qui grave ses larmes ardentes jusque dans la moelle.

C’est un jeu d’ombres et de lumières qui crépitent dans ce rêve tumultueux.
Je ne cours plus mais je reste à bout de souffle jusqu’à ce qu’un supplice atroce ne me transperce la hanche, m’arrachant mon premier cri. Je deviens un de ces démons discrets, tapis dans l’ombre maintenant, attendant, tel un fantôme, le meilleur moment pour un de ces meurtres fugitifs. Je rejoins les méchants êtres sauvages des contes pour enfants de certaines civilisations anciennes. Je suis la terreur qui tient entre ses griffes son meilleur ami humain, en quête de sang. Et malgré tout son amour pour la fille que j’étais, la seule chose que je pouvais accepter maintenant, c’était la présence d’autres monstres. C’était l’unique chose que je pouvais tolérer : qu’un monstre puisse en contenir un autre. Il n’y a que comme cela que ça pouvait fonctionner. Il n’y avait que cette solution pour ne plus voir les autres disparaître ou se changer en proie.

Je me relève alors, le laissant là et en abandonnant la part de moi qui n’existe déjà plus. Je reprends ma course à en perdre haleine. Nerveuse, audacieuse, incertaine, insécure mais euphorique. Ce tourbillon-là, je le reconnais entre mille quand je me vois zigzaguer entre les arbres desséchés. Les vêtements en lambeau, mais riant ma peine. Je viens de les rencontrer ces autres monstres et ça ne s’est pas bien passé. Shoot primitif. Je sais que je ne m’en sortirais pas si je ne mets pas fin au massacre de mes propres nouveaux instincts. Je ne le vois pas, mais je sens sa présence dans mon dos à moi -la jeune adulte. Je saisis le bout de chêne qu’il me tend. Je sais ce qu’il me reste à faire. Il me insiste pourtant à m’indiquer cette marche à suivre que je n’entends plus tellement je la connais déjà. Ou du moins, crois la connaître. Mais non. Je sais quoi faire. Le planter dans cet autre moi qui grandit de travers.

Et c’est ce que je fais.
Ces rêves-ci finissent toujours de cette façon.

J’ai été désorientée dans cette forêt pendant tellement longtemps que parfois, son paysage me hante encore jusque dans la réalité et vient à troubler mon voyage qui devrait être salvateur pour mon âme et ma conscience.

Est-ce pour ça que je fais une halte ici, à Beacon Hills ? Qu’est-ce que je dois croire ?"

Behind the screen
Pseudo / Prénom : Anne ♦ ge : +20 ans ♦ Tu préfères les cookies ou les tartes aux pommes ? Cookies powa :B) ♦ Comment t'es arrivé(e) ici : top-site ♦ Ton personnage préféré dans TW : Stiles ex-aequo avec Isaac ((et et j’aime bien Peter aussi)) ♦ Fréquence de connexion : je bosse, donc en générale je passe plus souvent le soir en semaine ♦ Une ultime bafouille : je préviens juste que je me remets doucement d’un ancien forum où l’ambiance a été… rude, donc j’espère que j’arriverais à me remettre dans le bain du roleplay ici avec vous :3 // Je ne sais pas pourquoi l’histoire de Jordan est sortie de façon si… abstraite, mais j’espère que ça ira ^^