Once upon a time
Tout commence un soir glacial, c'était le jour qui aurait dû être le plus beau dans la famille Richards, mais ce n'était pas réellement le cas, oui, alors que des cris se faisaient entendre dans la maison familiale, les voisins se demandaient ce qui se passait, mais très vite tout s'éclaire, Madame Richards était en train de donner naissance à des enfants, la sage-femme qui l'aide à mettre au monde, fait en sorte que tout ce passe très bien. Au bout de quelque longue minute, c'est les cris d'une petite fille qui se fait entendre dans toute la maison, mais malheureusement, ce n'était pas une joie pour tout le monde, oui, Monsieur Richards n'étant pas fier, il balance un vase contre le mur, mais le travail a vite repris, oui, parce que la petite Anoïa n'était pas la seule, il y avait un petit garçon, sous un dernier effort et sans doute, le pire, ce dernier sort, poussant de petits cris et très vite Mathias Richards le prend dans ses bras, faisant du nourrisson l'objet de sa convoitise, c'était le meilleur, celui qui reprendra la boîte.

Mon enfance ? Hum, il faut bien dire que j'ai plus de chance que ma sœur, c'est vrai quoi, elle a été chouchoutée certes par ma mère, mais moi, j'avais les deux, mon père me faisait quand même beaucoup de cadeaux, il ne m'engueulait jamais lorsque je faisais des bêtises, parce que pour lui, ce n'était jamais moi, mais ma sœur, alors comme j'étais petit, au début, je ne faisais pas trop la différence, mais ce qui commence à être un amour parental, en devient au bout d'un moment, une jalousie fratricide. Oui, du coup, Anoïa faisait des bêtises lorsqu'il n'y avait que notre mère et elle faisait bien comprendre que c'était moi, du coup ma mère m'engueuler, me punissait quand elle pensait que c'était moi. C'est aussi à ce même moment-là qu'avec ma sœur, on rentre dans une guerre, mais très vite on apprend à se calmer tous les deux, un lien très proche se construit au fur et à mesure que nous prenons de l'âge.
À mes neuf ans, alors que nous allons aux urgences pour des vomissements à répétitions, alors que je ne mange pas beaucoup, le médecin de famille disait que c'était certainement qu'une gastro, mais cela faisait plusieurs jours, c'est alors qu'il passe des examens, les médecins constatent une apparition d'une tumeur cérébrale, c'est alors qu'ils mettent en place, la chimiothérapie et les traitements nécessaires.
Alors qu'il était chez lui, ses parents lui paient des cours à domicile, mais aussi des cours de guitare, durant ses deux ans, il a pu se perfectionner pour faire de la musique, comme c'était la seule qui l'aidait à tenir le coup.

Durant plus de deux ans, la maladie a été classée comme sur « pause », j'ai pu alors me concentrer à faire des choses d'adolescent, c'est aussi à cette période que la violence de mon père sur ma soeur grandisse, pour lui tout ce qui m'arrive, c'est de la faute d'Ano, mais un jour, j'en ai eu marre et je me suis interposé, laissant alors ma soeur un peu de répit, mon père me frappe, mais lorsqu'il se rend compte, il se calme et s'en va de la maison, nous laissant sur le sol, je prends ma soeur dans mes bras et m'excuse, car pour moi, c'est de ma faute tout ça, d'ailleurs suite à ça, Isaïah, notre mère m'amène dans la famille et amène Anoïa à l'hôpital en prétextant qu'elle est tombée dans les escaliers, moi, dans ma famille, je me mettais à pleurer, je n'arrivais pas à croire qu'on peut être aussi méchant, quand ils sont revenus, j'ai été dormir avec Ano profitant de ce moment rien qu'avec elle.
Alors que nous allions avoir douze ans, notre anniversaire n'était pas de plus joyeux, mon père m'avait pris pour aller voir un match de foot et ma soeur avait pu fêter son anniversaire avec ses amis. Mon père disait toujours « si tu veux être un vrai homme, il faut aimer le foot », ouais, mais je n'aimais pas le football, moi c'était la musique, mais ça lui faisait tellement plaisir d'être avec moi, alors je le laisse faire.
À quatorze ans, je commence à avoir de bons amis, nous nous voyons généralement après les cours et je deviens quasiment celui qui est effacé dans la bande, même si je ne suis pas du genre à suivre comme un mouton, je sais qu'il y a des limites, pour une fête d'Halloween, la bande a voulu lancer des oeufs sur les maisons et casser des vitres, j'ai décidé de leur mentir et dire que mes parents m'avaient privé de sortie, je ne voulais pas prendre part à ce genre d'acte qui est complètement puérils.

À mes quinze ans, j'ai été invité à une soirée chez un de mes amis, nous avons tous passé d'ailleurs la soirée, même Ano, nous nous amusons assez bien, jusqu'à ce que je sorte, je fume une cigarette, puis très vite, j'ai dérapé, j'ai eu mon premier rapport sexuel avec quelqu'un, un homme en plus, ce soir-là, mais heureusement personne ne l'a su, même pas Ano.

Quelques mois plus tard, je suis pris de vomissements, de migraine intense, tous ses problèmes nous ramènent alors il y a quelques années en arrière, c'est alors que nous allons directement aux urgences, on nous avoue alors que la maladie avait repris de plus belle, mais par contre, ce n'était pas sûr que la chimio fasse effet, mais mes parents m'ont convaincu de la faire, s'il y avait une mince chance que ça me soigne.
Alors que je réapparais au bout des deux mois, Ano avait du mal à me reconnaître, comme-ci j'avais beaucoup changé, en fait, c'était surtout mon teint blanc, mes parents avaient déjà tout trouvé, c'est à cause de la nourriture que j'ai mangée sur le trajet. Je ne dis rien, mais comme elle ignorait, elle n'avait pas prêté attention et elle est vite partie.

Un jour alors que j'étais dans mon lit, j'entends le téléphone sonnait, j'avais seize ans et ma santé était de pire en pire, je n'osais plus trop bouger, le simple geste me rendait vraiment malade, j'entends quelqu'un réponde, mais je ne savais pas qui c'était, puis quelques minutes plus tard, j'entends la porte claquée, alors que j'ai essayé de me lever, j'ai vu une personne se mettre à courir alors qu'il commençait à faire nuit, ma mère m'ayant vu à terre, elle m'a aidé à me remettre dans mon lit, j'ai essayé de lui dire que Anoïa était partie, mais elle s'inquiétait tellement pour moi.
D'ailleurs depuis cette journée-là, je n'ai pas revu ma sœur, je disais chaque jour, chaque soir que c'était de ma faute, qu'elle s'en fout de moi, ma mère essayant de me rassurer, pour que je puisse battre une nouvelle fois la maladie, mais je sentais mon corps faiblir.

Alors que cela faisait plusieurs semaines qu'on avait plus de nouvelle d'Ano, mes parents décident de faire une chambre au rez-de-chaussée, disons que c'était plus pratique au cas où si on devait m'amener aux urgences, mais ce n'était pas ça plus grave, en fait, pour mon père ça dérange d'entendre son fils pleuré, oui, je pleurais, déjà pour la douleur, mais aussi la disparition soudaine de ma sœur, au fond de moi, je sentais qu'elle n'était pas morte, mais plus les jours passés et moins j'avais envie de me battre.

Un soir, alors que je dormais assez bien, j'entends des cris qui me réveillent, au début, je voulais crier, mais j'avais vu assez de films pour comprendre que c'était généralement des voleurs, j'avais essayé de me lever sans pour autant y arriver, j'étais tellement épuisé que j'avais du mal à faire quoi que ce soit, en tout cela a dû durer une vingtaine de minutes, mais plus rien ... J'ai même pensé que c'était à cause de la fatigue, je me réveille donc très vite en pensant que ce n'était qu'un mauvais cauchemar.

Le lendemain, je me réveille après un dur sommeil, j'appelle ma mère pour qu'elle m'apporte mes médicaments, mais elle ne vient pas, c'est alors qu'une personne ouvre la porte, je m'entends dire « Enfin, mes médicaments », puis c'est alors que je vois ma soeur, celle qui m'avait lâchement abandonné, je ne savais pas quoi dire, à part la regardé avec surprise, plus je la regardais et plus je me disais qu'elle n'avait rien à voir avec ma soeur, elle était différente, elle avait tellement changé, ce n'était plus ma soeur fragile que j'ai tant défendue ... Mais qui était-elle ?

Elle m'embarque alors quelque part, je n'ai rien vu du trajet parce qu'entre l'état de la maladie qui s'aggravait chaque jour et aussi la fatigue parce que mes médicaments, je ne les avais pas pris, elle s'arrêtait dans une maison, elle m'avait déposée sur un lit, je n'arrivais pas réellement à discerner la conversation et je me mets à perdre une nouvelle fois connaissance. Au bout d'une heure, alors que j'étais en train de me réveiller, je vois un homme prêt de moi, montrant des crocs plutôt pointus, puis ma sœur à côté de moi, j'essaie de me débattre, mais qui était-il ? Et pourquoi ma sœur était avec lui ? D'un coup, je sens des crocs entrés dans ma chaire, je commence à hurler déjà de peur, mais ensuite de mal, qu'est-ce qui était en train de faire ? Pourquoi ma sœur me laisse-t-elle comme ça ? Pourquoi elle ne me défend pas ? Je la regarde en la suppliant de m'aider, qu'elle le repousse.

J'ai passé les trois premières heures à sentir quelque chose de douloureux se passait dans mon corps, mais étant malade depuis des années, je ne faisais pas trop attention à ce qui se passait, mais lorsque je me suis réveillé, j'ai vu l'homme et ma soeur en face de moi, je me suis levé, je n'ai pas remarqué que je n'étais pas trop fatigué pour cet effort, je les ai regardés avec dégoût, je leur dis clairement qu'ils étaient complètement fous, puis c'est alors que j'allais partir, l'homme -il s'appelle Tyler apparemment- m'attrape le bras et me montre ses yeux rouges, je commence à flipper, ma soeur est venu vers moi en me disant que ce n'était pas grave que ce qu'il se passait c'était normal, que j'étais comme eux. Tous me montrent leurs yeux, je me relève et je me barre, c'est là que j'ai compris que quelque chose, c'était bel et bien passé, je n'avais plus mal, la douleur était plus présente et je courrais comme-ci je n'avais jamais été malade, ma soeur m'a très rattrapé, j'étais prêt de la maison, la police était sur les lieux du crime, je pouvais entendre leur voix, ce qu'il se disait, je me suis plié en deux et je me tiens la tête.

Ma soeur m'explique ce qu'il se passe, je me souviens encore Tu fais partie des nôtres Ant', ta vie va changer, non, je ne suis pas comme eux, je suis quelqu'un de malade, Tu es folle, je ne suis pas comme vous, je suis un humain, je n'ai pas d'yeux qui changent de couleur... Je me souviens aussi qu'elle m'avait coupé la parole, en m'expliquant que je venais de courir plus mille mètres pour revenir à la maison, c'est alors que tout me vient en tête. Et c'est à partir de ce moment-là que ma vie n'était pas pareille, tout a changé, il fallait l'accepter.
Contrairement à ma sœur, je ne me plaisais pas dans la meute, j'avais beau aimé ma sœur, si je suis resté dans la meute ce n'était que pour garder un œil sur elle.
Et voilà que cela faisait un an que nous étions dans la meute, j'acceptais bien ma vie maintenant, mais je m'empêche de rencontrer des gens, parce que même si je me contrôlais, je ne voulais pas vivre avec des humains. Mais un jour, un des nôtres a été retrouvé dans les bois, couper en morceaux, j'apprends alors qu'en plus d'être un « monstre » nous étions traqués, traqués par des hommes, qui se font appeler les « chasseurs », très vite, j'ai essayé de fuir, j'ai tout fait pour que ma soeur me suive, mais c'est sûr que Tyler m'avait dit de prendre ma soeur et de partir, mais elle a refusé. Un soir, alors que les chasseurs la tenaient, ils étaient en train de la tuer, je me suis interposé, leur réglant leur compte sans pour autant les tués, les assommés, j'ai pu comme ça prendre ma soeur et partir loin, notre Alpha était mort ... Il ne restait que nous ... Sans vraiment nous rendre compte, on se retrouve ici Beacon Hills ... On ne sait pas encore pourquoi, ni comment, mais on savait que nous étions attirés par quelque chose, mais quoi ? ... Nous sommes de nouveaux dans ce genre de choses.

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