Once upon a time
La nuit va tomber dans peu de temps, mais la douleur familière de mes muscles alors que mes pieds nus écrasent le tapis de branches et de feuilles mortes est un soulagement. Le vent froid fouettant ta peau, un baume calmant la fièvre qui habite toujours mon corps. Je cours dans la forêt sans but parce que l'animal en moi a besoin de ces instants de semi-liberté, je cours parce que cela m'évite de penser à ma vie et l'état comme elle est actuellement. J'erre sans but, mais comme un vieux refrain que tu n'arrives pas à te sortir de la tête, ma course me conduit toujours au même endroit. Je me stoppe devant la bâtisse en ruine et mon coeur se contracte. L'espace d'un instant, il me suffit de fermer les yeux pour revoir la splendeur de l'endroit avant que tout ne change. D'entendre les rires d'enfants et les hurlements lors des soirs de pleines lunes. Il me suffit de fermer les yeux et de prétendre que tout cela ne reviendra jamais, que j'ai détruit ma famille. J'étouffe un reniflement amer à l'image que le loup qui s'était faufilé dans la bergerie, n'avait pas été celui qu'on aurait pu croire. La demeure qui avait recueilli mon enfance et qui ne m'appartenait plus était un aimant magnétique qui semblait m'attirer comme un phare. La mémoire se ravive, se peint de tons ocre, chauds et agréables avant de prendre des reflets bleutés, froids et sombres.

Ma mère, notre alpha nous regardant du coin de l'oeil alors que mes soeurs, mes cousins et moi jouons avec insouciance dans les bois entourant notre maison. Ici, nous pouvions être nous-mêmes, nous n'avions pas besoin de prétendre comme quand nous nous rendions en ville. J'aimais l'école et j'y avais pas mal d'amis, mais j'étais toujours obligé de cacher une partie de moi-même. La maison avait cet attrait indéniable de liberté totale. Une petite illusion précieuse, les Hale devaient se fondre dans la masse, ne pas attirer l'attention sur eux alors nous ne nous permettions que cela au sein de cette propriété qui était la nôtre. Satisfaisant les instincts animaux qui nous habitaient. Nous étions des loups de naissance, c'était une partie intégrante de notre identité. Peut-être était ce la raison pour laquelle nous étions une famille particulièrement soudée, même si peu de mes camarades humains le comprenaient. Ce n'était pas pour autant que j'étais laissé sur la touche au lycée, non, je faisais partie de l'équipe de basket-ball et j'avais la chance d'avoir des avantages même si j'évitais d'en abuser. Mon enfance était sourires et légères réprimandes de ma mère quand nous faisions des bêtises comme des familles humaines. C'était peut-être la raison pour laquelle, je ne comprenais pas ces contes nous visant à nous rendre méfiant des chasseurs, nous ne faisions de mal à personne. Nous étions peut-être des prédateurs, mais nous n'étions pas des tueurs. Mais ce n'est que lorsque j'atteignais mes quinze ans que tout commençait à prendre un sens.

Des chasseurs, d'autres loups arrivant en ville. Une rencontre au détour d'un couloir. Paige, elle avait de l'aplomb et je devais admettre que j'avais eu le coup de foudre pour cette musicienne qui ne s'en laissait pas raconter. Ces yeux noisette pétillants d'une certaine malice, ce petit grain de beauté au coin de son œil. Je tombais amoureux et je n'empêchais pas la chute. Le reste semblait sans importance. Mais Peter me murmurait à l'oreille, me murmurait des conseils, que je n'aurais probablement pas dû écouté. Je n'avais aucune envie de perdre la jeune femme, et j'avais peur de lui avouer la vérité sur ma condition, qu'elle tourne un regard rempli de dégoût comme ses chasseurs qui nous avait fait la chasse à Peter et moi. Je ne pouvais me résoudre à affronter cela, et avec la naïveté de l'adolescent amoureux, je laissais Peter organisait une rencontre avec un alpha pour la transformer en l'une des nôtres. Oh l'amertume de mon choix encore bien présent dans mon cœur, je me souviens encore de ses derniers instants parmi nous, juste avant que je sois obligé de mettre fin à sa souffrance. Je me souviens encore du regard de ma mère quand elle me retrouvait des heures plus tard, avec son corps froid encore tout contre moi. La culpabilité avait fait son nid en mon sein, et ne cesserait de continuer à grandir au fil de mes erreurs.

Une année à peine plus tard, alors que j'avais seize ans, je rencontrais Kate. Elle était plus vieille que moi, mais cela m'était égal. J'étais sur une pente savonneuse depuis la mort de Paige, et elle semblait apte à consoler mes blessures de manière plus charnelle. Laura était devenue folle en apprenant que je fréquentais une adulte, l'accusant d'être un prédateur. J'avais eu un rire amer, lui rappelant que nous étions les prédateurs. La culpabilité de la mort de Paige teintant ma vision. Kate était une bouffée d'oxygène que j'allais regretter amèrement. Ces questions, à première vue, innocentes n'étant rien d'autre qu'une série de pièges dans lesquels je tombais avec une facilité déconcertante. Je me leurrais, je prétendais que ce que je ressentais pour elle était de l'amour. Ce n'était qu'une vague compensation m'octroyant l'espoir d'une deuxième chance que je ne gâcherais pas. L'odeur de fumée envahissant mes narines alors que ma sœur et moi nous tenions devant les ruines de notre maison encore vivaces. Elle était une chasseuse et tout cela n'avait été qu'une espèce de jeu sadique pour elle. Regarder le corps brûlait de Peter, une vague de nausée m'avait pris. Laura avait décidé que nous n'étions pas en sécurité et nous avions plié bagage, une semaine après, j'emmenais avec moi, mon secret et une nouvelle couche à ma culpabilité.

Ce n'est que des années plus tard que je revenais à Beacon Hills, réticent. Laura n'avait pas donné de nouvelles et je devais savoir ce qu'il en était. Ce que j'y découvrais était horrifiant. Ma sœur avait perdu la vie, il y avait un alpha sauvage en ville, et il avait apparemment fait un nouveau loup garou. Scott McCall n'était pas vraiment réceptif à faire équipe, rêvant d'une vie normale qu'il n'aurait plus jamais. Alliés à demi-mots sans réelle amitié, nous nous efforcions de découvrir qui était l'alpha qui commettait ses meurtres en ville, tout en gérant le retour de la famille Argent en traque, parmi eux, j'avais vu un amer souvenir ressurgir sous ses cheveux blonds et son sourire malsain. Scott pouvait compter sur un autre allié, son meilleur ami, le fils du shérif. Arrogant et ne la bouclant pas vraiment, il se révélait un atout intelligent. C'est d'ailleurs en compagnie de Stiles que je faisais la désagréable découverte de l'identité de l'alpha qui avait tué ma sœur. Mon oncle était sorti du coma dans lequel il était plongé depuis des années. Le soir qui aurait du être teinté de couleurs d'adolescents pour eux, se transformer en combat surnaturel. Ils entraient dans mon monde. Peter avait fini par tuer Kate, et j'avais dû tué Peter pour mettre fin à son carnage, devenant à mon tour Alpha.

Conduis par l'instinct de me constituer une meute comme un alpha, je mordais respectivement Jackson, Isaac, Erika et Boyd. Scott refusait l'offre de nous rejoindre pendant un moment avant de finir par se laisser convaincre. Une nouvelle menace s'abattait en ville, les suspects étaient nombreux et j'avais pour instinct de protéger mon territoire de cette menace. Scott n'était pas vraiment d'accord avec mes méthodes. Il avait une vision plus cartésienne du monde que moi, mais il n'avait pas encore vu tout ce que j'avais pu voir, il ne pouvait pas comprendre. Je le forçais cependant à comprendre même si ce n'était pas vraiment ce que j'aurais dû faire, je m'en rends compte maintenant. Je n'avais pas de si mauvaises intentions, mais je m'y employais mal. Je n'avais jamais été élevé pour devenir un alpha, j'étais un bêta, et j'en avais été un toute mon existence. Isaac se rapprochait de Scott, Boyd et Erika décidaient de fuir la ville. Mon oncle Peter revenait à la vie, se servant de la rouquine que j'avais soupçonnée pour avoir recours à mon propre pouvoir. Je ne faisais pas confiance à Peter, mais il avait plus d'expérience que moi et je devais me rendre compte de mon impuissance. Les choses s'enchainaient sans que j'aie le temps de m'arrêter pour analyser mes actes, et ce n'est que lorsque nous affrontions Gerard que j'apprenais la trahison de Scott, il n'avait jamais eu l'intention de faire partie de ma meute.

Mais alors que nous pensions, enfin avoir un instant de paix, la menace d'un groupe d'alphas arrivant en ville et la recherche d'Erika et Boyd occupaient notre été à Isaac, Peter et moi. Je finissais par mettre Scott au courant quand il se retrouvait impliqué par tout cela lorsqu'il avait sauvé Isaac d'un d'entre eux. Je retrouvais le corps sans vie d'Erika, son sang venant accompagnait celui que j'avais déjà sur les mains. Je retrouvais également ma sœur cadette qui n'avait semble-t-il pas péri dans le feu comme nous le pensions. Je chassais Isaac de chez moi pour sa propre sécurité après les paroles vicieuses de Deucalion. Rien ne s'améliorait et c'est peut-être ces instants de faiblesses qui m'ont fait me rapprocher de Jennifer ... Sa maladresse, ses grands gestes, son manque de peur malgré mon apparence. Le besoin d'avoir quelqu'un prêt de moi. Encore une erreur de ma part. Elle se révélait être aussi dangereuse que la meute d'Alpha. Mais ce n'est que bien plus tard que je m'en rendais compte, après avoir perdu Boyd à son tour. Mort empalé sur mes propres griffes. Cora se ruinant sur le corps sans vie de son compagnon d'infortune. Une main réconfortante se posant sur mon épaule, mais ne pouvant effacer le poids de ses erreurs. C'était peut-être la raison pour laquelle je laissais Stiles me dire toutes ses vérités cruelles en face sans broncher, ou peut être parce que je ne comprenais que trop bien la frustration de son impuissance en voyant Jennifer ou plutôt Julia nous menait en bateau alors qu'il craignait pour la vie de son père. J'en venais à sacrifier mon pouvoir d'alpha pour sauver la vie de Cora, sans le moindre regret. L'attrait du pouvoir n'était plus réellement là. Nous finissions par mettre fin aux agissements de Deucalion, et du Darach avec Scott. Je décidais de laisser Beacon Hills pour partir avec ma jeune sœur. Je savais que Scott veillerait avec soin sur ce qui avait été autrefois les terres de ma famille.

J'avais fini par revenir, cependant, ayant trouvé ce que j'étais parti rechercher. J'étais là, devant ses ruines, et je savais que Beacon Hills était tel un aimant. Cora n'avait pas voulu revenir, mais je ne pouvais pas laisser cette ville derrière moi. Je secouais légèrement et décidais de quitter l'endroit, reprenant mon jogging dans la direction inverse. Retournant en ville, retournant vers ce loft qui faisait office de maison. Mais qui était terni de souvenirs désagréables.

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Pseudo / Prénom : Lexopedia Âge :   Ca se demande pas à une dame Tu préfères les cookies ou les tartes aux pommes ? Je préfère les cookies bien chaud et moelleux, c'est une tuerie < 3 Comment t'es arrivé(e) ici : J'ai vu une annonce sur fb et sur bazzart est apparemment les deux menés au même endroit haha Ton personnage préféré dans TW : Piouuuu faut juste en choisir un seul ?! Z'êtes dur, je dirais Stiles mais Derek et Isaac arrive pas loin derrière, pis y a aussi Kira, Peter ... non non mais j'aime tout le monde presque :D Fréquence de connexion : Tous les jours pour le rp, tous les 3/4 jours environ Une ultime bafouille : j'espère que je rendrais honneur au perso que j'ai pris et que je me ferais ma place dans le coin