Forum RPG basé sur la série Teen Wolf et plus particulièrement sur la saisons 3B, à la clé tout un tas de loups-garous et d'autres espèces surnaturelles
Sujet: Pledge of Overdose | Kaitlinn Mar 2 Sep 2014 - 13:13
Pledge of Overdose
Daniel venait tout juste de retrouver le confort de Beacon Hills qu’il n’arrivait pas encore à s’y sentir bien à nouveau. C’était un genre de mal du pays que le jeune homme ressentait. Le Tibet lui manquait, alors qu’il n’aurait pas dû. Les évènements qui avaient marqués son départ l’avaient profondément troublé. Il avait été trahi et manipulé. On lui avait menti du début à la fin. Et il ne savait plus quoi penser de toute cette histoire. Tout s’était enchaîné tellement vite que le pauvre n’avait pas eu le temps de mettre ses pensées au clair. Il était perdu et profondément épuisé ; aussi bien émotionnellement que physiquement. Et le pire dans toute cette histoire ; c’est qu’il n’était pas certain que sa mère soit totalement hors de toutes ces étranges manigances dont il avait été victime. Il ne savait pas s’il pouvait ou non croire qu’elle était totalement ignorante sur ces histoires de Darach et sur les attributs de leur Nemeton. Quelque chose en Daniel lui répétait de ne pas s’inquiéter, que sa mère n’était pas quelqu’un de mauvais et que jamais ô grand jamais elle n’aurait fait ce genre de chose d’elle-même, peut-être qu’au final elle ne savait pas que Lâhima était un dangereux monstre ; peut-être qu’elle ignorait tout aussi bien que le monastère dans lequel elle avait envoyé son fils n’était composés que de druides qui auraient pu à tout moment devenir des Darachs et semer le chaos à travers le globe. Non, sa mère n’était pas quelqu’un d’aussi mauvais et malsain. Il devait s’en convaincre ; mais c’était pourtant si difficile. Il y avait quelque chose de trop louche dans tout cela, comment et pourquoi était-elle venue le retrouver ? Comment savait-elle à ce moment précis qu’il n’était plus au monastère mais bien dans cet entrepôt où Lâhima l’avait enlevé. Comment pouvait-elle se douter qu’elle n’aurait pas besoin de venir accompagnée pour le retrouver, que son fils serait seul avec les dépouilles de trois hommes, deux Wendigos et un Loup-Garou ? Plus il y pensait, plus le jeune druide voyait s’accumuler des pièces manquantes à un puzzle qui n’avait pas de sens ; pourquoi, comment, quand, des tas de questions sans réponse s’amoncelaient autour de lui, et il s’étouffait entre elles. Il faisait chaud dans sa chambre, et il avait du mal à respirer, tout autour de lui se mettait à lourdement se resserrer contre lui, Daniel avait besoin de prendre l’air. Il avait besoin de respirer à plein poumon, peut-être de s’enfumer de plusieurs cigarettes, mais il avait définitivement besoin de bouger et d’arrêter de penser à toutes ces choses qui le torturaient depuis son retour, il y avait à peine quelques heures.
Dans tout cela, Daniel ne savait même pas combien de temps il était parti, comme s’il lui manquait une partie de sa mémoire, il ne savait plus depuis combien de temps il avait quitté Beacon Hills et ne savait pas non plus depuis combien de temps il était véritablement rentré, lorsqu’il s’était réveillé dans sa chambre, de retour, ses membres étaient engourdis comme s’il avait été immobile pendant des jours, il eut d’ailleurs du mal à marcher pendant quelques temps avant de s’habituer à nouveau à son propre poids, comme si cette étrange transe dans laquelle il avait tué Lâhima lui avait fait quelque chose qui l’avait grandement changé. Il ne savait pas quoi, mais autour de lui tout semblait être devenu plus lumineux, même après la fin de la transe et aujourd’hui encore, il avait l’impression de voir beaucoup mieux qu’avant, comme si sa vision s’était améliorée d’elle-même, comme si quelque chose en lui avait secrètement changé. Ce serait mentir de dire que l’hypothèse d’être devenu une créature surnaturelle ne lui avait pas traversé l’esprit, et c’est d’une manière absolument drastique qu’il avait vérifié cette hypothèse pour voir qu’il était toujours parfaitement humain. Il avait broyé quelques pétales de Wolfsbane dans son thé et l’avait bu. Le goût était immonde, et il manqua de vomir à l’odeur de celui-ci, mais au final tout allait bien. Daniel était humain, et il ne devait s’agir sans doute que d’un effet secondaire à cet état dévastateur qui l’avait traversé le temps de la mort de Lâhima et ses deux sbires.
Au final, Daniel s’en était plutôt bien sorti. Même s’il était toujours habité par des centaines de question, il n’allait pas les poser à sa mère. Il savait pertinemment qu’elle n’y répondrait pas de toute façon, qu’elle lui dirait de ne pas s’inquiéter, qu’il n’avait rien à craindre ou quoi que ce soit. Et même s’il voulait les lui poser il n’avait de toute façon pas le courage d’aller la voir pour lui demander. Cependant, il avait la terrible peur que sa mère l’ait vu dans cet état de meurtrier, il avait peur qu’un jour cet état refasse surface et qu’au lieu de tuer quelqu’un qui le méritait il tuait quelqu’un de proche, quelqu’un d’important à ses yeux ; quelqu’un qu’il aimait. Peu importe de qui il pourrait s’agir, de sa famille, d’un ami, d’un amour, cette peur le hantait depuis l’évènement de la bibliothèque, avant son exil au Tibet. La peur avait été enfouie entre-temps, mais depuis Lâhima, elle avait à nouveau fait surface. Et Daniel ne savait pas s’il aurait la force de protéger les autres de lui-même, s’il aurait la force de se protéger lui-même. Les choses étaient bien plus sombres à l’horizon qu’il l’aurait voulu.
Il avait besoin de se détendre. Il avait besoin d’oublier, de penser à d’autres choses. Il devait sortir et vadrouiller en ville, peu importe qu’il fasse nuit, ou quoi que ce soit, il voulait sortir. Il ne voulait pas rester dans cette chambre qui lui était devenue étrangère, toutes ses affaires ne lui disaient plus rien, elles n’étaient plus les siennes, il n’en avait pas l’impression. Daniel attrapa donc quelques vêtements propres et neufs, et les enfila. Il était beaucoup moins à l’aise, devenu trop habitué à ses grandes robes de moine, mais il s’y ferait. Il croisa un instant son visage dans son miroir et fut presque étonné de voir qu’il portait la barbe. Il avait oublié tout cela, mais il avait la paresse de se raser, cela attendrait un autre jour. Ses cheveux n’avaient pas encore complètement repoussés et étaient donc très courts, coupé à ras. Une buzz cut, en somme. Et ainsi, Daniel sortit.
Il tourna en rond pendant un long moment, ne sachant pas vraiment où aller, toujours à se poser des questions, il n’était pas certain de devoir arrêter de penser à tout cela, peut-être qu’à force de se répéter les mêmes interrogations des millions de fois à l’esprit il trouverait des réponses. Daniel était un jeune homme souvent borné, au grand dam de beaucoup ; mais finalement, il se convainquit d’oublier, et décida d’aller boire quelque chose, il avait besoin de se changer les idées après tout. Quand bien même, par principe, Daniel ne buvait pas d'alcool, il n'avait rien contre l'idée de prendre un verre dans un bar au final, plus depuis l'incident en Chine, et tout lui semblait plus calme - même si plus bruyant par la musique et le nombre d'adolescents présents - que là-bas, il se sentait à l'aise, avec son verre et observait les gens se déhancher dans tous les sens, sans vraiment qu'ils aient l'air de savoir ce qu'ils faisaient.
Spoiler:
C'est pas terrible :11:
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Sujet: Re: Pledge of Overdose | Kaitlinn Sam 6 Sep 2014 - 0:32
pledge of overdose
Il y a des jours comme ça, où l'envie se préoccupe que du simple désir d'un souvenir étranger, d'une protection trop envisagée. Et l'effervescence condamnée aux jours exploités d'une quiétude transparente, translucide dans lequel se cache chacun des égarés. Elle, cette fille des bas quartiers, ne cherchait plus à se dissimuler, elle ne cherchait plus à fuir cette issue délavée car elle était déjà empêtré dans un merdier impossible. Et la frustration qui en résultait ne faisait que s’abattre sur sa tête désespérée. Tous ces doutes, toutes ces questions et interrogations sans conclusion , sans réponses auxquelles se fier, comment se retournait, comment s'échapper? La vie est faîte de mystères, de contradictions. La vie était parfois magique et parfois elle était injuste, érudite d'une vérité que trop pesante. La réalité plus que maussade que l'imaginaire. Les sentiments éclaircis d'une échappée charnelle, comme réponse à un fait que trop examiné. Que faire lorsque cette échappée ne fait que renfoncer un mystère? Que faire lorsque cette échappée brisait en son sein tout un coeur émietté de bribes linéaires? Kait était perdue, perdue entre rêve et cauchemar. Une insomnie éveillée qui la consommait. Avec d'un côté, une peur engrangeant une mélancolie maussade, une phobie paradoxale et de l'autre, un état d'âme futile, un sourire éphémère et une envie plus que risible. Était-elle blâmable? Pour son humanité? Ou pour sa liberté? Car la jeune femme avait soif de vivre, soif de braver une infinie de limites, soif d'un bonheur intempestif, intemporel. Elle, ayant trop subi les aléas de la vie, trop rancunière pour se fier aux apparences contradictoires. Elle cherchait simplement quelqu'un qui pourrait l'aider à se sortir de cette aigreur de vie. La fragilité, la douceur, la tendresse.. Tous ces mots tant escomptés mais jamais trouvés. Sur son visage où la haine avait séjourné, où la tristesse l'avait marqué. Et une douceur sur leurs lèvres, une douceur douteuse, hésitante et incertaine, mais juste un creux de sourire, juste un arc de joie. Une évidence comme une vérité soudaine. Le fait qu'elle était en train de perdre pied...
Boire, fumer, se droguer... Voilà une routine qu'elle consumait comme cet air précieux qui l'entourait. Pour oublier, pour effacer toutes ses interrogations sur le passé. La jeune femme avait vécu des années dans le doute et les regrets, cherchant une clé pour se délivrer. Celle de la vérité... Bâtarde enfantine, elle ne savait d'où elle venait. Et cette question la dévorait, la hantait chaque jour alors qu'elle se perdait dans une ritournelle toxique. Qui était ses parents? Pourquoi ceux à qui elle tenait lui cacher leur identités? Toutes ces interrogations sans réponses la poussaient à se lamenter, à se consommer en silence. Elle était dans un cul de sac, sans issues possibles. Juste emprisonnée entre quatre murs. Vidée. Creuse. Sa vie était basée sur un mensonge dont personne ne connaissait la vérité. Alors elle dérivait, elle se noyait au grès des flots déchaînés. Cette société l'asphyxiant totalement. Pour se combler, pour se sentir vivante, elle enchaînait connerie sur connerie, s'égarant dans un mauvais chemin. Et ce soir là, elle ne dérogea pas à la règle. Aucune exception. Cette soirée humide, couchée sur son lit à fixer le plafond, juste lassée, elle se perdait à espèrer pouvoir trouver enfin les clés de cette enquête qui la saccageait, qui la brisait telle la poupée de porcelaine qu'elle était. Vidée mais avide de désir incomplet, elle ne voulait plus se sentir aussi seule, elle voulait s'amuser, combler ce vide certain dans sa vie. Alors elle partait loin de ce quotidien, loin de cette routine unanime, pour recomposer le même schéma à chaque nuit. Boire, danser, baiser... Oui baiser car la jeune femme ne se perdait pas à travers des sentiments rasoirs, préférant simplement le plaisir du corps que les embrouilles de couples. Ce soir là, elle était partie plutôt tardivement dans sa petite robe rouge moulante. Ses pensées étaient toutes tournées vers le fait qu'elle était absolument pathétique. Elle se méprisait profondément, pourtant elle s'acclimatait au peu d'estime qu'elle avait d'elle. Même elle faisait taire ses voix dans sa tête avec une seule pilule magique. Extasie... Cette drogue eut le don de la détendre en quelques secondes, la laissant le souffle irrégulier et les prunelles dilatées. Son chemin n'était pas tout tracé, elle virevoltait là où lumière séjournait et musique retentissait. Le bar où elle rentra finalement était un lieu plutôt fréquenté. Ambiance tamisée, musique éléctro, alcool à volonté. Un endroit parfait pour oublier. Kait entrait dans le bâtiment déjà bien entamée, ses cheveux corbeaux se reposant sur ses épaules abaissées. Fixant le milieu de la pièce, elle venait poser son sac près du bar, commandant déjà un cocktail corsé. Fini les plaisanteries! A peine le serveur eut le temps de la servir, que déjà le liquide chaud glissait dans sa gorge serrée, dégageant les pensées qu'elle avait. L'effluve de l'alcool détendant son corps, elle glissait loin de son tabouret, faisant miroiter sa silhouette au rythme de la mélodie. Elle sentait déjà les regards sur elle, la convoitise des autres à son égard voyant en elle la parfaite femme objet. La brune continuait de se déhancher, perdant peu à peu pied, les drogues et l'alcool ayant raison de ses réflexions; Un homme la convia au bar, lui offrant un verre, celle ci ne déclina pas, le buvant allègrement. Puis un deuxième, un troisième... L'addition augmentait, alors que Kait perdait le contrôle de son corps, de ses pensées. Seul son rire retentissait dans la pièce, attirant les regards curieux des intéressés dont un qu'elle connaissait. Mais elle était déjà bien alcoolisée pour se rendre compte de la gêne occasionnée avec ce dernier.
FICHE PAR SWAN.
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Sujet: Re: Pledge of Overdose | Kaitlinn Mar 9 Sep 2014 - 14:45
Pledge of Overdose
Il y a quelque chose d’inquiétant dans les petits espaces, mais il y a quelque chose d’encore plus effrayant dans les grands endroits pleins de monde. Chacun se retrouve écrasé contre l’autre et l’on perd rapidement liberté de ses mouvements. Des restrictions abstraites qui flottent comme des règles qu’on ne peut pas enfreindre ; tout le monde s’agglutine dans un coin et remue dans tous les sens. Le bruit est constamment présent, pas nécessairement audible ni compréhensible, mais il est bel et bien là et ne veut pas se détacher des corps couverts de sueurs et d’autres substances de tout un chacun, on se plaît dans ces situations étranges ; a-t-on jamais supposé qu’il n’y avait rien de normal dans ce besoin de groupe et de vacarme ? Daniel ne s’est jamais senti à l’aise en présence de trop de monde, et ce genre d’endroit n’a pas vraiment l’air d’être la chose la plus enviable pour lui, il ne se doutait pas que tout serait si bondé, que tout serait si restreint. Son souffle est légèrement saccadé, comme si l’on exerçait une pression imposante sur son torse, comme si on lui serrait la gorge à deux mains ; mais assez bizarrement, rien ne semble si désagréable pour une fois. Le boucan s’est adapté à ses oreilles, il entend et semble apprécier d’un instant à l’autre ce qu’il se passe autour de lui ; non pas qu’il se serait senti moins à l’aise en d’autres moments. Quelque chose flotte dans son oxygène, une sorte de douce joie, quelque chose de subtil et d’agréable. Sa vision des choses a changée depuis qu’il est revenu. Bercé par des préceptes compliqués et castrateurs, il se sent libre, il se sent heureux. Il ne l’était plus vraiment depuis son exil, mais maintenant qu’il a de nouveau posé le pied dans un pays et une ville qu’il connaît bien mieux les choses semblent désormais si simples, si faciles et si intenses. L’autarcie et le silence lui avaient fait oublier les plaisirs simples d’une vie. Son esprit s’était comporté comme celui d’un vieillard pendant des mois et désormais, il pouvait retrouver cette idée d’avoir à peine dix-neuf ans, et d’apprécier cette vie. Daniel n’était pas un adulte, pas plus qu’il n’était un sage. Et son devoir n’était pas de porter toute la pression du monde sur ses fragiles épaules, il avait besoin de se détendre, d’apprécier sa vie et de comprendre que les choses n’avaient pas nécessairement besoin d’être aussi compliquée qu’il voulait qu’elles le soient.
Ces gens qu’il regardait se déhancher n’en avaient rien à faire du regard qu’on leur jetait, il n’était pas là pour montrer leurs prouesses ni pour faire étal d’un talent plus ou moins figuratif ; ils étaient là pour s’amuser. Ils ne dansaient que pour eux-mêmes ; pour oublier d’éventuels problèmes dans leur vie, pour passer un bon moment tout simplement. Le jeune homme s’était toujours persuadé qu’on ne faisait cela que pour montrer que l’on savait effectivement danser, mais c’était tout autre chose, si l’on passait si souvent son temps dans ces endroits, c’était pour soi-même plus que pour les autres, et Daniel ne le comprenait que maintenant. L’air étonné, il continuait de regarder tout un chacun, silencieusement et avec un intérêt plus grand que tout à l’heure, il n’essayait plus de comprendre pourquoi et comment ils se mouvaient tous ainsi, mais les regardait pour deviner qu’ils étaient heureux en ce moment-même. Il y avait bien de nombreuses façons de trouver du plaisir, et certains le trouver dans ces mouvements parfois incontrôlés et parfois un peu ridicules ; d’autres le trouvait dans l’alcool, et d’autres dans des choses plus charnelles. Aucune de ces façons n’attiraient Daniel, il se plaisait dans son silence et son isolation, il aimait le silence et l’absence de trop de personnes. Et pourtant, voilà qu’il s’était retrouvé ici, dans ce lieu fréquenté par plus de personnes qu’espéré ; où tout coulait à flots, et pas nécessairement dans des quantités raisonnables. Le jeune garçon restait dans son coin, à regarder les autres, à supposer des histoires, des raisons, des embrouilles, toutes les choses qui au final avaient pu réunir autant de monde dans cet endroit. L’exercice n’avait pas vraiment d’utilité, mais il occupait l’esprit du garçon et l’empêchait de paniquer à l’idée d’être enfermé dans cette marée d’êtres en tout genre. Autour de lui, il y avait du bruit, énormément de bruit.
Et ce bruit, comme une aura intrigante ne se détachait de personne, chacun semblait se mêler à celui-ci et chacun semblait s’y plaire. Tout semblait en parfaite harmonie, malgré la force du son, les différences de chacun, peut-être même les natures de chacun ; tout était si paisible dans ce marasme sonore. Daniel y trouva un moment de refuge. Il y ferma les yeux quelques secondes et fut en mesure d’apprécier chaque son qui l’entourait, ses oreilles frémirent au son de quelques glaçons laissés tomber dans un verre, au bruit d’un briquet allumé, d’un bouchon de bouteille de champagne tiré, des bulles qui coulaient le long d’un fleuve d’alcool. Le bruit de quelques pieds contre le sol, des talons, le crissement d’un vêtement en cuir trop collé au corps, le son de deux bouches s’enfermant dans une embrassade éternelle. Les différents parfums de chacun venaient lui caresser l’extrémité du nez et il appréciait chaque odeur, tout semblait si clair et si propre. Désormais les yeux ouverts, il attrapa du regard une main se glisser au-dessus d’un verre, et de cette main tomba quelque chose de minuscule qui semblait faire effervescence dans le liquide. Daniel n’avait pas besoin de dons surnaturels pour comprendre de ce qu’il s’agissait, et le personnage qui venait d’accomplir ceci attrapa un autre verre, dans celui-ci, rien ne tomba et le jeune druide n’eut pas à réfléchir trop longtemps pour deviner. Mais était-il en mesure de faire quoi que ce soit après tout ? Était-ce à lui d’aider tout ceux qu’il pouvait croiser ? Il n’était personne, il n’avait pas la moindre légitimité dans tout cela, et le personnage était affreusement plus large que le jeune homme, il n’aurait pas eu le courage de lever la main contre lui, Daniel se serait fait fracasser plus rapidement que tout. Mais même s’il avait rassemblé tout le peu de courage en lui, Daniel serait arrivé trop tard, la jeune femme à qui le verre était destiné venait déjà de l’engloutir d’une traite, « elle devait avoir soif », pensa naïvement Daniel. Puis un autre verre, et encore un autre, non elle n’était pas assoiffée, elle buvait pour d’autres raisons, et ça ne semblait pas vraiment être évident à deviner. Au début, il ne l’apercevait pas vraiment, ne voyant que ses mains et sa silhouette de loin, dissimulée par la carrure de celui qui lui offrait les verres ; mais au bout d’un certain temps, elle devint beaucoup plus remarquable et euphorique qu’elle ne l’était avant. Daniel supposa simplement que c’était dû à ce qu’elle venait de boire, peut-être qu’elle ne supportait pas l’alcool si bien qu’elle l’avait espérée en avalant si rapidement tous ces verres.
Daniel et ses élans de naïveté, c’était quelque chose d’assez ordinaire en fin de compte, il avait parfois du mal à s’imaginer que l’on puisse volontairement être animé de mauvaises intentions, ce n’était pas bien méchant en fin de compte, mais c’était certainement assez peu flatteur pour son intellect, mais les choses vont vite dans son esprit, et il se met toujours rapidement à penser à ce qu’il vient de voir pour mieux le comprendre et mieux l’appréhender d’une manière toujours plus sérieuse et intéressée ; il était donc apparu comme une évidence aux yeux du jeune druide que l’homme qui avait offert à boire à la jeune femme n’avait rien d’un bon samaritain, Daniel se mit à réfléchir un instant et se décida qu’il devait faire quelque chose, qui sait ce que le personnage avait en tête ensuite ? Le jeune homme se redressa avala sa boisson d’un cul-sec, réfléchit quelques instants et s’approcha mimant l’ivresse avec assez de talent, il faut l’avouer. Il se traina dans la direction de la jeune femme, s’arrêta pendant un très court instant, la reconnaissant finalement, elle avait surgie sans prévenir à la librairie pour échapper à un coureur de jupons. L’idée traversa rapidement la tête de Daniel, et en toute hâte il se précipita vers elle toujours en mimant l’ivresse et se mit à s’exclamer dans sa direction, la voix tremblante et le ton étrange, comme s’il était ivre, donc.
Sujet: Re: Pledge of Overdose | Kaitlinn Jeu 2 Oct 2014 - 1:20
pledge of overdose
Le silence accablait les pensées de la brune qui perdait le contrôle de cette situation, bien loin de se douter de ce qu'elle venait d'ingurgiter. Sans doute bien trop alcoolisée déjà... Son corps se détendait alors qu'elle sentait les doigts fiévreux de cet homme sur elle, sur sa peau de porcelaine. Une sorte de drogue dont elle appréciait l'acidité. Ce toucher malsain qui impliquait une conclusion sans résolutions. Kait ne connaissait ni l'identité ni l'âge de celui qui lui avait gentiment offert un verre dans le but de la baiser. Pourtant, cela lui importait peu... La brune avait bien perdu sa fierté depuis des années, en fuyant son putain de quotidien dans des dépendances inopportunes. La dope, le sexe, les fêtes... Tous cela faisait amplement parti de cette routine aigre, amer qui l'amenait toujours dans des situations difficiles. A cause d'une peur... La même qui la hantait depuis qu'elle savait... La même qui la rongeait un peu plus chaque jour alors qu'elle se torturait. Cette phobie d'être seule, d'être rejetée, de ne pas savoir ces questions qui l'alimentaient. Car oui, la jeune femme était simplement effrayée de devoir faire comme si tout allait bien, alors que non. Voilà la raison même de sa présence dans ce bar à se défoncer, à se voiler derrière des sourires faussées. Elle qui dans ses contrastes illogiques se perdait entre facilité et culpabilité. La catin des quartiers et la fille malmenée... Cette pensée la fit sourire bêtement alors que l'ivresse la berçait dans une hystérie difficile. Son rire se glissant dans l'effervescence, les gens continuaient de danser ne filtrant l'étrange réaction de la jeune femme bourrée. Seule, elle sentait un malaise se glisser dans ses veines, alors qu'elle perdait pied. Ses muscles s'étirant, cette envie de se reposer, tout autour d'elle tournait invariablement. Bordel. Kait se rattrapait au rebord du bar, cette chute se voilant alors qu'un sourire sadique venait s'interposer sur les lèvres de son interlocuteur. Sa gorge se serrait alors que son estomac se tordait et que son fameux voisin l'attrapait par la taille, la maintenant debout. L'anxiété auparavant tournait sur cette phobie d'être seule virait de bord, alors qu'elle voyait les étincelles dans le regard de celui qui l'avait drogué. Merde! Merde! Merde! Sa gorge se serrait alors que l'envie de l'insulter se faisait plus que forte, mais soudainement une voie venait interrompre ses vulgarités inaudibles.
La brune se retournait vivement vers l'étranger qui venait de faire irruption dans son espace vitale. Bien que déjà amochée, et égarée entre illusions et réalité, Kait mit quelques secondes à le reconnaitre; Le gars de la librairie... Celui qui naïf ne l'avait pas aider pour un sous alors qu'elle avait besoin d'aide. Ce qui ne lui avait absolument pas plus. Que voulez vous la jeune femme avait un égo tout de même. Cependant, là à présent, elle allait le mettre de côté. Rien à foutre. Ce dernier se présentait au bon moment au bon endroit et pour une fois il semblait apte à comprendre la situation. L'humaine, spectatrice de sa propre perte de contrôle, avait les paupières bien lourdes, bien trop lourdes et ses forces la lâchaient entièrement. Pourtant, dans une surdose d'adrénaline, elle trouvait la foix de se dégager de l'emprise de son voisin pour se jeter dans les bras de cet inconnu. Ce qui ne plus absolument pas à ce dernier qui se mit à grommeler mais surtout qui tentait de rattraper la belle, pas près de lâcher le morceau. " Hey chérie, reste avec moi veux tu? Ce soir, tu vas découvrir bien plus que le paradis." Pitoyable! Kait ne put s'empêcher de rire à cette remarque de loveur à deux balles, s'agrippant au brun pour garder l'équilibre. La drogue faisait encore effet chez la jeune femme qui n'arrivait pas à parler tant sa gorge se serrait, alors qu'elle se sentait partir doucement, elle étant simplement spectatrice de son désarroi. Ses doigts se glissaient dans le dos du jeune homme alors que ses genoux s'entrechoquaient. Bordel, elle allait tomber. Entre l'alcool et l'extasie. Elle allait vite sombrer. Pourquoi t'es si conne? Cette pensée venait l'effleurer alors qu'elle tremblait doucement, ses membres se tétanisant, son souffle devenant irrégulier. Tous ses gestes criaient les mots qu'elle ne pouvait pas prononcer. Et seul cet étranger pouvait l'aider...
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