Invité | Sujet: Erica Reyes - Miss Self Destruct Dim 22 Juin 2014 - 18:56
|
Erica Reyes « I have beautiful everything » Identity card Prénom(s): Erica ♦ Nom : Reyes ♦ Age : 17 ans ♦ Nationalité : américaine ♦ Métier/étude : lycéene ♦ Orientation : hétérosexuelle ♦ Particularités : ancienne épileptique ♦ Groupe : we howl the night ♦ Avatar :gage golightly
Vous pouvez parler des points importants de la vie du personnage, ce qu'il a vécu, les choses importantes qui font le personnage. Le passé pour elle n'existe pas. ♦ Le futur non plus, elle ne vit que dans le présent ♦ Elle considère la meute comme une famille, un peu dysfonctionnel mais la meilleure qu'elle ait eut ♦ sa grand mère lui a laissé une jolie somme à sa mort, mais elle ne peut y toucher avant sa majorité ♦ Elle se cherche encore ♦ Elle s'est toujours trouvé laide et disgracieuse, la transformation lui a offert l'assurance nécessaire pour s'assumer ♦ en dehors de la meute, elle peut se montrer agressive ♦ à l'intérieur, elle est calme, à l'écoute ♦ elle aime avoir un peu de temps pour elle ♦ mais elle déteste la solitude ♦ elle se sent plus à l'aise avec les garçons, ses bourreaux ont toujours été féminins, alors elle a tendance à s'en méfier ♦ elle ne voit plus du tout voir ses parents ♦ elle n'a jamais eu d'amis avant, elle n'avait pas le droit de sortir ♦ bien que venant d'une famille très croyante, elle n'a jamais cru en un dieu, aujourd'hui ses certitudes sur le monde étant bousculées, elle ne sait plus que croire ♦ Once upon a time L'histoire de ma vie aurait pu tenir sur un post it. Ou faire le scénario minimaliste d'un mauvais téléfilm dramatique sur le parcours d’une pathétique gamine épileptique. Aussi loin que je me souvienne, sous couvert de mes problèmes de santé, mes parents m'ont toujours interdit toute activité. Il était hors de question de pratiquer un sport, hors de question d'être devant la télévision, de jouer à un jeu video. Mon épanouissement se faisait à travers des lectures choisies, et la sortie familiale à l'église. Ma mère a quitté son travail pour s'occuper exclusivement de moi, mon père vendait des assurances et c'était là son seul sujet de conversation. Ils ne sont pas morts, mais je parle d'eux au passé, car désormais je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. Non, ils ne m'ont jamais maltraité, ils m'ont étouffé dans une sphère ultra protectrice, ils voulaient une parfaite petite fille, mais ils m'ont eu moi, alors ils m'ont voulu martyre. Sans doute parce qu'ils se voulaient martyre. On m'a traité comme une poupée de porcelaine, et on louait leur patience, les pauvres, ce qu’ils étaient courageux, et moi, je devais les remercier et les bénir en silence. Le tableau est charmant n'est ce pas ?
L'école fut un calvaire, mise de côté car je ne pouvais pas participer aux jeux, mes parents refusaient la plupart des sorties scolaires. Timide, j'avais envie de m'exprimer mais je n'y parvenais pas, incapable d’affronter les autres. Derrière mes sourires forcés je peinais à cacher mes larmes. Je me sentais si seule. Le collège renforça encore cela. Alors qu'il était l'heure pour certains des premiers émois, il était surtout l'heure pour moi des premières moqueries cruelles, alors que les filles s'épanouissaient, je tachais de me camoufler, de me faire oublier. Je m'évadais en lisant, devenant le temps d'un livre une fille forte, courageuse, bravant l'adversité, avant de revenir à ma pathétique petite vie. Puis vint le lycée, et je crus bien ne pas y survivre. Chaque jour me faisait me sentir pire, la colère naissait en moi, transperçant la passivité qui me caractérisait jusque là, le désire de dépasser ma condition, de n’être pas que fragile et malade, de montrer à tous que j’avais une personnalité propre. Je décidais de participer au cours de sport, je ne donnais pas mon ordonnance, les premiers temps cela se passa bien. Relativement, à dire vrai les autres élèves m'évitaient, par peur de provoquer une crise. Même si certains faisaient des paris sur le temps qui s’écoulerait avant qu’une crise ne survienne, ça me blessait, mais je n'en disais rien. J’aspirais à la normalité.
Je développais mon premier béguin pour Stiles, mais il ne me voyait pas. Personne ne me voyait, mais ça me blessait d'avantage. Chaque soir avant de fermer les yeux j'élaborais milles scénarios ou j'allais lui parler, ou lui venait me voir, ou je me montrais brillante, mais chaque jour je me contentais de l'observer discrètement de loin, résigner à le voir regarder une autre. Bien plus jolie, bien plus lumineuse que moi. Tout aussi inaccessible pour lui, qu'il l'était pour moi. C'est l'unique chose qui me réconfortait.
Ce jour-là, aurait dû être comme tous les autres. Un jour de cours normal, un cours de sport en lequel j'avais foi. L'escalade, je n'étais pas sujette au vertige, et le coach m'envoyait en même temps que Stiles. Je pouvais le faire, je devais réussir. Armée de courage je saisis la première prise, mon manque d'activité sportive me privait de résistance, sans doute avais-je trop forcé, mes bras tremblaient sous l’effort, mais je refusais de lâcher. Stiles descendait déjà que j'avais à peine franchit deux mètres. Et soudain, ce goût de sang dans ma bouche, je fermais les yeux, m'agrippant aux prises, luttant pour repousser la crise, mais déjà les autres avaient remarqué, le coach m'incita à lâcher prise. J'avais envie de pleurer, tentant de camoufler mon désespoir, mais mon sourire ne devait tromper personne. Je passais le reste du cours assise dans un coin, à ressasser cet échec. Un autre à ajouter à la liste des choses que j'étais incapable de faire. Au moins la crise était évitée mes parents n'en sauraient rien. Alors que tout le monde était retourné dans les vestiaires, j'étais toujours là à fixer ce mur. Je devais réussir, pas pour les autres, simplement pour moi. J'attachais mes cheveux m'insufflant courage et détermination. La première moitié du mur me parut simple, je forçais un peu plus. Je forçais trop, à nouveau ce goût dans ma bouche, et cette fois les tremblements violents suivirent, j'étais incapable de rester accrocher. Je lâchais prise. Tout fut noir. Puis me réveillait à l'hôpital, la première pensée qui traversa mon esprit fut que mes parents allaient être mort s d’inquiétude, et j’étouffais sous la culpabilité. J'appris que c'était Scott qui m'avait rattrapé. J'avais tellement honte, mais une infirmière que je connaissais me redonna le sourire. Ici, la plupart des gens me connaissaient, ce n'était guère glorieux mais je me sentais à l'hôpital en terrain connu.
Je me détendis légèrement lorsqu'elle partit chercher le docteur. Les crises m'épuisaient et je sombrais dans une vague somnolence lorsque je sentie le brancard sur lequel j'étais bouger. J'ouvris les yeux, ne constatant d'abord que le plafond et les néons qui projetaient leur lumière cru. Puis je l'aperçu. Il m'intima de me taire, et je n'envisageais même pas de parler, j'étais tétanisée. Qui était-il ? Et surtout, que pouvait-il bien me vouloir ? Je n'étais personne. Il m'emmena à la morgue, et mon cœur rata un battement. Milles questions tourbillonnaient dans mon esprit, mais j'étais trop choquée pour parler. Le brancard s'immobilisa, et il le contourna pour s'adosser à un autre, vide celui-ci. Il tenait dans les mains une des boîtes qui constituait mon traitement. Je me redressais tremblante hésitante, intriguée aussi. Il ne paraissait nullement menaçant. Il énuméra les effets secondaires inscrit sur l'étiquette, moqueur sans doute, mais la situation était trop absurde et inquiétante pour que je m’en formalise. Je comprenais de moins en moins, la seule chose que je réalisais c'est que j'étais dans une chemise d'hôpital, à la morgue, avec un parfait inconnu. Et ces trois informations tournaient et tournaient, et tournaient dans mon esprit, m'étourdissant.
Il se rapprocha, me faisant face. Et je remarquais soudain qu'il était séduisant, cela me frappa d’autant plus que jamais quelqu’un comme lui ne s’était adressé à moi. Ses yeux clairs, sa barbe de trois jours, j'étais hypnotisée. Les gens si beaux voyageaient dans une autre sphère, jamais ils ne baissaient le regard sur les petites choses terrifiées. J'aurai du me méfier, mais même si je l'avais fait, cela aurait-il changer quelque chose pour lui, il était déjà décidé. A bien y songer, il savait parfaitement qu'il me troublerait, j'étais totalement incapable d'avoir une pensée cohérente, et ma dernière once de lucidité s'éteignit lorsque sa main glissa sur mon mollet, me rapprochant brusquement de lui. J'étais terrorisée et subjuguée. Il me dit alors qu'il possédait le moyen de faire que tout ce qui me pourrissait l'existence disparaissent. A cet instant il devenait l’incarnation du prince sur son cheval blanc, répondant à toutes mes prières. Je ne songeais même pas à me montrer sceptique, la seule chose que je parvins à lui demander fut "comment". A cet instant j'étais prête à tout. Son regard devint rouge, et je n’eus pas le temps d’avoir peur. Il fondit sur moi, comme un grand fauve, je sentie ses dents aiguisée transpercer ma chair, je ne hurlais pas, j'agrippais simplement ses bras. La transformation n'est pas exactement instantanée et il me transporta hors de l'hôpital. Ce souvenir est flou, je me cramponnais à lui, je ne sais par quel miracle personne ne nous arrêta.
Lorsque mes parents arrivèrent pour me récupérer, je n'étais déjà plus là. Disparue, sans laisser la moindre trace. A des kilomètres de là J'écoutais, avec attention ce que Derek me disait, je buvais complètement ses paroles. Je serais forte, mais il y'avait un prix à payer, un prix que je jugeais moins lourd qu'une existence entière à ne rien pouvoir faire. Dès le lendemain je me constituais une nouvelle garde-robe, en fait je passais le jour suivant à écumer les boutiques, je n'avais jamais fait cela, je pensais cela stupide, c'était en réalité follement amusant. Je voulais faire peau neuve, et comme je ne savais comment afficher la nouvelle assurance que je voulais revêtir, j’achetais ce qui me paraissait convenir, le portrait lissé de celle que je fantasmais être. Lorsque je revins chez mes parents, il n'y eut que des cris pour m’accueillir. Ma mère tenta de m'arracher mes achats, elle hurla, pria, pleura. La peur, la colère se disputaient en elle, elle me gifla. Mon père m’observait gravement, me jugeant, la désapprobation dans son regard. Mes parents avaient toujours porté un regard condescendant sur la jeunesse, se réjouissant que je ne ressemble pas aux autres adolescentes, et se moquant que je le veuille. Ma disparition, mon changement, pour lui cela ne voulait dire qu’une chose, il y avait un garçon. A l'entendre j'étais devenue la prostituée de Babylone. Peut-être senti-t-il ma colère, ma rage, car il recula soudainement, je leur faisais peur, inconsciente que mes yeux avaient changé de couleur. J'étais prête à leur sauter à la gorge, Derek arriva sur ses entre-faits. Ce fut mon père qui hurla cette fois-ci, il demandait réparation, pendant un instant je cru qu'il allait le provoquer en duel. Il parla d'honneur et de vertu, et j'eus la nausée. Mes parents me dégoutaient, mon existence entière m'écœurait. Je parti avec Derek, je ne desserrais pas les dents, mais je n'avais pas besoin de parler pour qu'il comprenne. Je m'installais dans son squat. Il m'entraina, moi, et les autres. Je m'intégrais bien, même si je cherchais, et cherche encore à attirer son attention vers moi. J'ignore si ce ne sont que mes hormones d'adolescente frustrée, mon instinct de louve ou tout autre chose, mais il m'attire, alors je fais tout pour lui plaire. Peut être est ce parce qu'il est l'alpha, j'aimerai qu'il y ait d'autres louves, mais il n'y a que moi. Au lycée, je suis devenue un centre d'attention tout différent, je plais aux garçons, et les filles me méprisent. Cela me plait infiniment. J'en joue, j'en sur-joue, simplement parce que maintenant, je le peux. Je méprise aussi les filles, je les méprises toutes, à la limite du machisme. Vous toute qui étiez belles et populaires qui avez vécu votre adolescence dans la lumière, je me sens d'humeur revancharde quand je vous voie. Tout en sachant que cette attitude est stupide, mais tout cela est trop frais pour que j'ai le recul nécessaire. Je ne me projette pas dans le futur, je veux simplement jouir de chaque opportunité, profiter de la vie à fond, j'ai tellement de temps à rattraper. Je m'amuse comme une folle. J'ai souvent le sourire et, si vous me côtoyez de plus ou moins loin, vous le connaissez, vous avez peut être même envie de me l'arracher. Ce sourire goguenard et effronté. Je veux provoquer l'envie et la jalousie, parce que je le peux. Mais je suis ainsi au lycée, dans un cadre plus privée, quand je j'ai plus rien à prouver je suis bien plus naturelle, plus réfléchie et calme, je peux être d'une compagnie tout à fait agréable. Je suis celle aussi qui vous agace, je suis devenue la pimbêche, la garce mielleuse qui vous dit des horreurs avec le sourire. Cette attention toute nouvelle qu'on les garçons pour moi me fait sans doute tourner la tête, j'ai perdu tous mes repères, tout cela est si nouveau. Je suis passée du statut d'invisible, du sujet de moquerie, à la fille qu'on s'arrache. Je teste mes limites, et lorsque j'en rencontre une je fais tout pour la franchir, si je n'y parviens pas, si je tombe, je me relève, plus forte. Toute cette colère que j'ai accumulé sans pouvoir l'expulser, cette rage, ce sentiment d'injuste que j'avais me permet de toiser les gens avec suffisance, de sourire devant les insultes, de vous blesser de taper ou cela fait mal. Je me retrouve dans la position qu'avait mes bourreaux. Pathétique ? Oui sans doute, je me cherche encore, je peux être qui je veux, qui mon alpha veut. Il est la seule personne que j'écoute, si je peux me montrer forte tête, ça ne dure jamais longtemps face à lui. Le reste de la meute sont également des personnes que j'apprécie, mes nouveaux amis, quasiment une famille pour moi. On peut se chamailler, mais pour moi ils sont devenus bien plus important que ma propre famille. Cela va probablement vous étonner, mais je suis une bonne élève, avant les devoirs étaient ma seule occupation et mes problèmes de santés m'empêchaient de trouver la concentration nécessaire à leur bonne exécution, ce qui faisait de moi une élève tout juste moyenne. Mais ce n'est plus le cas, je ne suis pas surdouée, la transformation n'offre pas ça, mais je comprends rapidement. Sauf, que j'en ai plus rien à faire du lycée, je suis l'insolente qui s'en sort pourtant. Étant encore mineure, si je ne veux pas que l'administration fouille trop dans ma vie privée, j'ai plutôt intérêt à ne pas faire trop de vague. Mes parents ne me reconnaissent plus, et ne le veulent plus, je suis devenue pour eux une sale petite trainée. Eux ont toujours été très puritains, lorsque je passe à la maison, ils ne me regardent plus, ils font comme si j'étais morte. Ça me blesse, mais je n'en montre rien. Voilà pourquoi je rentre de moins en moins. Mais parce que pour eux le plus important c’est l’image, jamais ils n’iront se plaindre, je pense qu’ils seraient soulagées de me savoir morte. Peut-être le suis-je déjà à leurs yeux. Mais tout n’est pas parfait, le monde tel que je le voyais à disparut, il est devenu étrange, pleins de ces monstres que je pensais légendes, pleins de douleurs nouvelles aussi. Rien n’est facile, mais tout est beaucoup plus passionnant, plus excitant, je vis enfin réellement. Depuis peu un lien se forme avec Boyd, il est le plus fort et le plus sage des nouveaux loups, je le voyais comme un frère, mais quelque chose de plus profond semble se tisser, pour être tout à fait honnête cela me fait peur, je ne le rejette pas, il y a bel et bien quelque chose entre nous, mais j’ignore si cela me convient. C’est ce que je me dis pour me rassurer, je ne veux pas le blesser, mais j’ai peur de le faire, je suis trop explosive, trop instable, trop demandeuse aussi. Je veux tout comprendre, tout savoir, tout vivre, m’offrir au monde pour mieux m’y fondre. Il ne me reste plus qu'à faire le tri dans mes émotions, à tacher de me comprendre, de me construire pour devenir cette que je veux être, et non celle qu'on veut que je sois.
Behind the screen Pseudo / Prénom : H. B. ♦ Âge : 25 ♦ Tu préfères les cookies ou les tartes aux pommes ? both is good ♦ Comment t'es arrivé(e) ici : prd ♦ Ton personnage préféré dans TW : mon cœur balance entre Lydia et Peter ♦ Fréquence de connexion : ça va dépendre, 4/7 jours je pense ♦ Une ultime bafouille : la réponse D
GROGGYSOUL
Dernière édition par Erica Reyes le Dim 22 Juin 2014 - 22:51, édité 6 fois | |