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| « I bet they wonder how I go on » ✖ Lydia | | | Auteur | Message | Invité | Sujet: « I bet they wonder how I go on » ✖ Lydia Jeu 8 Mai 2014 - 12:19
| Lydia & Meredith ✻ And even when I'm tired, go is the only word I know.La sonnerie annonçant la pause déjeuner me soulagea des deux heures de mathématiques que je devais endurer chaque fin de matinée le mardi. Je laissai mes camarades sortir précipitamment de la salle de classe, rangeant soigneusement mes cahiers et livres dans mon sac de cours. Une fois tous mes camarades sortis de la classe, je me levai de mon siège et lançai mon sac par-dessus mon épaule, me dirigeant vers la sortie. Dans le couloir régnait un brouhaha que seuls des lycéens surexcités à l’idée de goûter la bouffe – il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce qu’on nous servait – de la cantine. Personnellement je n’étais pas particulièrement fan des plats mal préparés auxquels nous avions droit tous les midis de la semaine, préférant largement les bons petits plats que me préparait ma mère. Toutefois je n’avais pas la possibilité de les emmener au lycée et manger des sandwichs tous les midis n’était pas particulièrement sains, comme l’avait si souvent souligné mon père. Je devais donc subir l’amas sans forme d’aliments que je ne parvenais pas toujours à reconnaître. Enfin … Peut-être en rajoutais-je un peu, mais comme vous pouvez le remarquer, je n’étais pas une adepte de la nourriture de la cantine. Ou même de la cantine tout court. Il y avait toujours trop de monde, trop de bruit … Et j’avais d’autres choses à faire que de rester assise à une table pendant presque une heure et demie en attendant la reprise des cours. J’avais tellement mieux à faire. D’un pas décidé, je me dirigeai vers la cafétéria, me frayant un chemin parmi la vague d’élèves qui m’entourait. Je me fis bousculer quelques fois, sans obtenir un mot d’excuse en retour. Ce n’était pas grave, j’étais habituée à ce genre de comportement ; j’étais tellement transparente dans ce lycée que personne ne remarquait ma présence. Pas même lorsque l’on me bousculait. Dit comme ça, ma situation semblait triste mais dans le fond, cela me convenait. Je n’étais pas très sociable, je n’aimais pas que les regards soient braqués sur moi, alors je n’avais pas à me plaindre. La transparence au lycée me convenait bien. Et c’était même un avantage ; je n’avais pas de groupe d’amis à rejoindre le midi, ou à expliquer pourquoi je ne peux sortir le soir. Imaginez un peu leurs réactions si je disais à ces amis imaginaires que j’étais une druide en formation … Sans le moindre doute, ils se cotiseraient pour m’offrir une chambre dans l’asile psychiatrique le plus proche. Je soupirai, me glissant distraitement dans la file pour récupérer de quoi manger. Je ne tardai pas à me retrouver avec une assiette de purée et de steak. Mon nez se plissa alors que les effluves du plat lui parvinrent ; ça ne sentait pas du tout comme de la purée et du steak. Toutefois je n’allais pas rechigner et j’allais me contenter de ce que j’avais. Je m’assis à une table, à l’écart des autres, sans prêter attention à ceux qui m’entouraient. Je me saisis de ma fourchette pour attaquer la purée … Mouais. Bof. J’avais eu mieux mais ce n’était pas non plus le pire qu’on nous ait servi. Enfin. Je ne mis pas longtemps à engloutir la purée et à jeter mon dévolu sur le steak trop cuit. J’engloutis mon assiette en moins de dix minutes. J’attrapai ensuite la pomme que j’avais choisie pour être mon dessert et la glissai dans sac. Je me dirigeai ensuite avec mon plateau pour le déposer à l’endroit prévu à cet effet. Une fois ceci fait, je sortis du réfectoire. Les couloirs étaient à présent déserts ; tous les élèves devaient être affamés et s’amassaient donc dans la cafétéria du lycée. Tant mieux pour moi, cela voulait dire que personne ne viendrait me déranger. L’ombre d’un sourire satisfait sur les lèvres, j’avançai dans les couloirs vides d’un pas souple et léger pour arriver devant mon casier. Je l’ouvris rapidement, déposant mes affaires de la matinée et récupérant celles de l’après-midi plus un livre à l’allure pesante et ancienne. Je fourrai le tout dans mon sac à dos et me dirigeai vers la sortie du lycée. Je descendis les marches rapidement et bifurquai sur la droite pour me rendre dans le parc qui entourait l’établissement scolaire. Je marchai quelques minutes avant de trouver l’endroit idéal ; un peu à l’écart se trouvait un arbre qui créait un petit coin d’ombre. Je me dépêchai de m’y rendre et m’y assis lourdement en tailleur. Je me débarrassai de mon sac après avoir attrapé ma pomme et le livre qui n’avait strictement rien à voir avec la moindre matière scolaire. C’était un livre que mes parents m’avaient prêté afin que je puisse approfondir mes connaissances druidiques et maintenant semblait le moment idéal pour cela ; tout le monde était à la cafétéria, j’avais donc le reste de la pause déjeuner. Croquant dans ma pomme, j’ouvris le livre là où je m’y étais arrêtée hier soir et entamai ma lecture, persuadée d’être tranquille jusqu’au prochain cours. © MISE EN PAGE PAR YOUNG.HEART. | | | | Invité | Sujet: Re: « I bet they wonder how I go on » ✖ Lydia Ven 9 Mai 2014 - 3:35
| | ∞ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. | |
« I bet they wonder how I go on » ♡ Quand t'étais petite fille, tu regardais le monde comme un grand magasin de friandises, plein de guimauves et de sucreries... Mais un jour, tu as regardé autour de toi et tu as vu une prison, et tu étais dans le couloir de la mort. Tu voulais pouvoir t’enfuir, ou crier, ou pleurer, mais quelque chose t'en empêchait. Était ce la peur? Ou la phobie de plus ne plus pouvoir respirer? Tu ne l'as jamais su, car cette prison s'est intensifiée. Elle s'est mêlée étroitement à ce quotidien lassant. C'est devenu un enfer, un halo de flammes et de ténèbres. Toute tes vérités balayées en un seul coup de vent. Toi qui croyait pouvoir vivre ta petite vie de princesse en paix, tu t'aveuglais de ta popularité en jouant sur les fils, en t'amusant de ceux qui t'avaient élevés. Mais c'est la réalité qui t'a rattrapé. Elle s'est pas réellement manifester comme tu le croyais; Elle t'avait ouvert un monde caché, où les mythes pour enfants regorgeaient. Des loups garous, des macchabées, des créatures plus surprenantes que les autres. Si tu n'étais pas aussi abîmée , peut être aurais-tu pu t'y intéresser. Pendant des journées et des semaines, ta condition s'était dégradée. Tu étais passée par toutes les étapes: l'hystérie, la folie, les crises de nerfs. Tu en avais vu de toutes les couleurs. Mais enfin tout s'était arrangé. Enfin cette douce illusion s'incrustait dans ton esprit béant. Cependant, tu avais encore rechuté ensuite. Le noir ne t'offusquait plus, tu ne connaissais que trop bien ces bras réconfortants. Alors t'y plongeait...
Tu t'étais levée ce matin avec une nonchalance incroyable. Ta mère t'avait préparé ton petit dej, et tu ne t'étais pas faite prier pour le dévorer. Depuis quelques temps, tes nuits se faisaient courtes, limpides d'effroi et d'une terreur lascive. Et cela se répercutait sur ton visage abîmé. De lourdes poches cernaient tes paupières encore closes. Mais heureusement pour toi, Dieu avait inventé le maquillage, une chance pour ton manque de sommeil permanent. Remontant à l'étage, tes vetements sur le côté, tu t'étais cachée derrière le fard à paupière, derrière ce rouge à lèvres trop flashy, derrière tes boucles qui s'écoulaient en cascade sur tes épaules. Et tu retrouvais cette Lydia, cette adolescente superficielle , cette lumière artificielle qui ressortait de ton visage blême. Celle qui se protégeait, qui se cachait, que se tassait, qui s’effaçait. Pas celle qui souriait, qui se perdait à s'amuser pour rien ,cette fille douce. Cette fille que tu n'es plus, depuis bien longtemps. Tu t'étais levée de devant le miroir, ne pouvant plus supporter ton reflet, ton hypocrisie. Et tu t'étais changée en vitesse, avant de t'effarer à quitter ton domicile. La matinée avait été longue. Tu avais enchaîné les matières, ton cerveau subissant l'afflux d'informations futiles. Des maths, du français et de l'anglais. Tu écoutais tout en étant absente, attendant patiemment le clairon qui te libérerait de cette douce torture. Et enfin il arrivait dans un de tes derniers soupirs. La pause déjeuner, pas vraiment ta spécialité. Retrouver la bouffe de la cantine était toujours un plaisir particulier. Cette bouillie sans vraiment grande saveur. Après la torture mentale venait la torture gustative. Oh joie! Tu avais suivi le brouahaha dans les couloirs, un mal de crâne te faisant tirer une tête défrichée. Et une fois dans le réfectoire, tu avais trouvé tes amis dans un sourire. Purée /Steak hachée. Ok il y avait pire, mais tu n'avais pas faim. En ce moment t'étais absorbée par ta curiosité. Tous ces événements extérieurs qui te bouleversaient. Cette bande d'Alpha. Ces meurtres enchaînés. Beacon Hills n'avait plus rien de cette ville rassurante de ton enfance. Elle était devenue cette douce mélancolie qui te faisait douter de chaque personne qui passait dans les coins de rues. Tes voisins tu te méfiais de chacun d'eux, car tu savais pertinemment que derrière leurs sourires hypocrites se cachaient cette part sombre. Cette noirceur parasite qui pervertissait leurs âmes. Mais bon revenons. Tu avais tenté de manger quelques bouchées de la viande trop cuite , en vain et la purée n'en parlons pas. Puis tu avais sorti une excuse bidon pour t'échapper. T'en pouvais plus de tous ces bruits, de ces rires, de ces cris.
Alors tu sortais du bâtiment, t'isolant de l'effervescence de foule. Le parc à côté du lycée comme une aubaine. Tu avais toujours ton sac, mais tu fuyais l'enfer des cours, guettant que personne ne te repère. Puis tu entrais dans le lieu de verdure, où seul le silence régnait en maître. Un soupir. Puis un large sourire avant que tu t'assois sur le premier banc qui se présentait. Tu croisais tes jambes fines, guettant l'envers du décor. Te perdant dans les détails les plus futiles. Jusqu'à ce que tu rencontres la silhouette d'une adolescente. Une brune aux cheveux longs, une fille de ton lycée. Tu la regardais sans vraiment te rendre compte de l'irrespect de ton regard appuyé. Ce n'était pas vraiment elle qui t'intéressais mais plutôt le bouquin qu'elle tenait. Un amas de page plutôt épais mais surtout usé. Le livre était ancien, tu en étais persuadé. Et toutes tes pensées se répercutaient sur cette jeune femme, cette frêle brindille qui était perdue dans sa lecture. Tu hésitais à aller à sa rencontre, ce n'était pas vraiment dans ton habitude. Mais alors que tu tergiversais , elle relevait ses prunelles sur toi, se sentant sans doute observer. Et vite ,tu déviais ton regard vers un des arbres. Mais il était trop tard, elle t'avait repéré.
| | | | Invité | Sujet: Re: « I bet they wonder how I go on » ✖ Lydia Ven 9 Mai 2014 - 14:49
| Lydia & Meredith ✻ And even when I'm tired, go is the only word I know.Plongée dans ma lecture, je ne prêtais pas attention à ce qui pouvait bien se passer autour de moi. Plus rien n’avait d’importance, j’étais coupée du monde. Une brise soufflait doucement sur Beacon Hills, faisant virevolter mes mèches brunes autour de mon visage sans que cela dérange d’une quelconque manière ma lecture. Rien ne pouvait me perturber. Les mots écrits sur les pages quelque peu poussiéreuses défilaient devant mes yeux, mon cerveau les buvant avidement. J’avais tellement envie d’apprendre, j’avais tellement envie de connaître tous ces secrets qui se cachaient parmi ces pages anciennes et pourtant si précieuses. Contrairement aux choses que je pouvais apprendre au lycée, je ne les trouvais pas inutiles et inintéressantes, bien au contraire même. Lire ce genre d’ouvrage était pour moi un véritable plaisir dont je ne parvenais à me passer ; dès que j’avais du temps de libre je me sentais comme obligée d’ouvrir mon livre pour le parcourir, pour découvrir tout ce qu’il pouvait renfermer. Si ces pensées parvenaient à des oreilles indiscrètes, je n’avais nul doute que je serai victime de moqueries. Les jeunes de mon âge ne pouvait décemment pas comprendre mon envie d’apprendre, ils ne savaient pas ce que j’étais, ce qu’était ma famille. Et je ne pouvais décemment pas leur en vouloir pour cela. La majorité d’entre eux n’étaient pas idiots, juste ignorants. Je croquai énergiquement dans ma pomme sans quitter des yeux les pages de mon livre. Je mâchouillai tout aussi énergiquement le morceau de fruits qui se trouvait dans ma bouche. Instinctivement, j’essuyai le coin de ma bouche d’un revers de main. Je déglutis rapidement, avalant mon morceau de pomme. Je clignai quelques secondes des yeux avant de lâcher un soupir et d’interrompre ma lecture. Je levai les yeux vers le ciel, vue qui m’était quelque peu obstruée par les branches de l’arbre sous lequel je m’étais assise. J’en avais presque oublié que je me trouvais au lycée. A part le bruit du vent parmi les branches, tout autour de moi était si silencieux qu’il n’était pas difficile de se croire partout sauf dans un établissement scolaire. Sauf qu’il ne fallait pas que j’oublie d’aller en cours lorsque la sonnerie retentirait. Quel cours avais-je cet après-midi d’ailleurs ? Après un temps de réflexion, je me rappelai que j’avais littérature et sciences. Je soupirai. Ce n’était clairement pas mes matières préférées, mais encore une fois le lycée n’était pas mon lieu préféré, tout court. Comme la majorité des adolescents de mon âge je pense. Une drôle de sensation me tira toutefois de mes tergiversations ; un frisson me parcourut l’échine. Fronçant les sourcils, je me tortillai quelques secondes avant de regarder autour de moi, à l’affût du moindre danger potentiel. Toutefois ce que je trouvai n’était pas un danger potentiel. Toutefois ce n’était pas ce que je considérais comme un danger ; une demoiselle à la magnifique chevelure rousse, située à quelques mètres de là où je me trouvais, m’observait curieusement. Gênée par son attention, je me sentis rougir alors qu’elle détournait précipitamment le regard. Je laissai mon regard dériver sur sa silhouette pulpeuse et harmonieuse. Je baissai ensuite mes yeux sur l’ouvrage que je tenais ouvert sur mes genoux, avant que je me décide à le fermer rapidement. Je ne pouvais pas me permettre de trainer mon livre devant tout le monde. Je me dépêchai de le fourrer dans mon sac à dos, rougissant d’avantage. Embarrassée, je me levai maladroitement, époussetant mes vêtements d’un revers de main. Je passai une main distraite dans ma chevelure brune dans l’espoir de chasser un peu de tension et d’embarras. J’attrapai mon sac à dos, le lançant vivement par-dessus mon épaule. Je jetai un coup d’œil rapidement à la rouquine. Que faire ? Devais-je aller la voir ou la laisser tranquille ? Je ne savais pas trop. Elle avait l’air un peu … je ne savais trop comment dire, mais elle n’avait pas l’air en forme. Bien maquillée et bien habillée comme elle l’était, je trouvais cela étonnant de la voir seule. De plus, si j’allais la voir, rien ne me disait qu’elle ne me rejetterait pas ; je n’étais pas bien populaire, je n’étais pas particulièrement jolie comme elle l’était. Il semblait qu’il y avait un trop gros décalage entre nous, rien que lorsqu’on parlait du physique. Je grimaçai un peu à cette pensée, l’air indécise. Je jetai de nouveau un regard à la belle demoiselle et pris la dure décision de m’approcher d’elle. Une fois à sa hauteur, je me rendis compte qu’il ne s’agissait autre que de la fameuse Lydia Martin, la fille la plus populaire du lycée. Je m’éclaircis distraitement la gorge pour attirer son attention. « Hm … Salut. Lydia, c’est bien ça ? » Je m’interrompis brusquement, me sentant plus que ridicule. Il semblait qu’un monde nous séparait toutes les deux, que nous n’avions probablement pas grand-chose en commun. Une petite voix dans ma petite me souffla que je n’aurais probablement pas dû venir la voir, qu’elle serait probablement mieux toute seule qu’avec moi. Toutefois je n’avais pu m’en empêcher ; je m’étais sentie obligée de venir la voir pour savoir si quelque chose n’allait pas, elle qui était d’habitude si bien entourée. Un peu tendue, je lui offris un sourire un peu crispé. « Est-ce que…hm. Tu vas bien ? J’veux dire, j’ai vu que tu me fixais tout à l’heure, puis tu es toute seule … D’habitude tu es toujours bien entourée. ‘Fin … J’peux t’aider pour quelque chose ? » Je me tus, me maudissant d’avoir tant parlé. Elle allait très certainement me prendre pour une de ces adolescentes mal dans sa peau qui était étrange avec tout le monde. Je n’étais pas mal dans ma peau. Et je ne pensais pas être étrange avec les autres. J’étais juste timide … © MISE EN PAGE PAR YOUNG.HEART. | | | | Invité | Sujet: Re: « I bet they wonder how I go on » ✖ Lydia Lun 19 Mai 2014 - 0:33
| | ∞ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. | |
« I bet they wonder how I go on » ♡ Une légère brise glissait sur ta peau veloutée, s’immisçant au creux de tes cheveux, faisant virevolter tes mèches rousses. Tu te surprenais à scruter cette jeune femme au loin ,avec une pointe de jalousie. Cette adolescente était tellement différente, une banale humaine qui devait vivre au jour le jour. Sans problèmes ni aléas. Elle vivait dans un autre monde, dans les illusions d'une société accablé de soucis financiers. Une dépendance amère pour la luxure, un goût prononcé pour l'argent. Un aveuglement qui différait selon les humeurs, les états d'âmes. Elle n'avait pas l'air envieuse, elle profitait simplement de sa facilité. De ce petit air frais et de la végétation cloisonnée de ce parc. Elle qui lisait sans se soucier, elle qui dans son naturel semblait être un petit oiseau égarée. Cette brune effacée. Comment se faisait-il que jamais tu ne la croisais dans le lycée? Ni dans les couloirs, ni dans les salles de cours. Après tout; voilà deux années que tu traînais chaque jour dans les pièces du bahut, avec ton maquillage et tes masques de gaieté. Tes sourires effacées. Et tes lèvres rosées. Là tu étais loin de l'effervescence des foules, tu t'étais isolée dans ce petit parc pour effacer tous les bruits qui te meurtrissaient, les rumeurs, les cris. Tous ce qui te rappelait ton trouble d'anxiété. Ces voix qui retentissaient dans ta tête, qui te faisait perdre la tête. Tu avais besoin du calme extérieur, des silences affermis des chants des oiseaux. Mais ton attention ne se perdait pas longtemps, tout tes centres d’intérêts se remportant sur l'un de tes principales défauts : la curiosité. Cette brune à l'ombre d'un arbre qui lisait tranquillement son bouquin dans l'obscurité, elle qui semblait normale, n'était pas si banale que ça. Cet ouvrage semblait vraiment abîmé, la première de couverture tachait d'une douce opacité. Il semblait avoir un voile de poussière sur ce dernier, signe même de la vieillesse prononcé de cet article. De quoi parlait-il? De combien de temps il datait? Toutes ces questions harcelaient des douces pensées. Tu avais envie de savoir, et normalement quand tu avais envie d'avoir quelque chose tu l'avais.
Seulement à force de t'éterniser à observer cette relique et cette femme aux mèches noires, l'inévitable se profilait. Et ton regard rencontra celui de l'adolescente. Oh m*rde! Tu venais de te faire crever de la pire manière. Et tu avais qu'une envie t'échappé. Seulement malgré tes prunelles qui se divisaient, qui se creusaient dans une direction opposée. Tu te consumais d'un malaise malsain. Cette observation intense n'était qu'un moyen de t'éloigner de ce quotidien de cauchemars et d'effroi. Et tu vais besoin de ce genre de petit moment, ces instants subtils où plus rien ne substituer sauf le silence. Tu ne cherchais pas à déterminer une discussion. Non, juste tu te tassais au beau milieu de la verdure, pour ne plus penser. Mais pour réfléchir à ces diverses questions ,pour se concentrer sur un autre sujet que tes problèmes. Simplement tu t'y prenais mal. Et la fuite était tentante mais cela ne ferait que t'enfoncer. Première preuve: observer des personnes sans leurs autorisations peut être très dérangeant surtout pour les principales concernés. Deuxième preuve: si en plus ce dernier s'enfuit pour fuir ces responsabilités alors cela le classe dans la catégorie des psychopathes. Et toi tu ne faisais pas partie de ce lot là. Tu faisais partie des folles à liée. Oui rien ne servait de nier. Tes amis tentaient de cerner ton état, de te rassurer, de te protéger de ton état. Mais c'était des mensonges voilés. Des espoirs déconcertés. Et tu n'avais pas besoin de ses illusions. Encore moins de promesses égarées. Sortant de tes pensées, un grognement léger t'obligeait à tourner la tête. Oh non! L'adolescente que tu scrutais sereinement, se trouvait sous tes yeux, et tu ne savais plus où te mettre. Seulement, tu faisais encore un geste déplacé, ton regard l'observant de bas en haut. « Hm … Salut. Lydia, c’est bien ça ? » Tu l'écoutais sans bouger, découvrant une pointe d'hésitation dans sa voix. Tu détestais cette expression dans son regard, cette gêne déconcertante. Toutes deux ne vivaient pas dans le même monde, mais même dans ce cas, elle pouvait se côtoyer ou du moins se parler sans éprouver un malaise constant. Alors toi dans une tentative désespérée d'arranger les choses, tu reprenais, un sourire aux lèvres. " Oui c'est bien moi, et toi qui tu es?" Tu reprenais ton aisance facilement, ton visage se lissant de jolis traits. Mais cette dernière dérogeait tes règles, te ramenait à la confusion outrepassée. « Est-ce que…hm. Tu vas bien ? J’veux dire, j’ai vu que tu me fixais tout à l’heure, puis tu es toute seule … D’habitude tu es toujours bien entourée. ‘Fin … J’peux t’aider pour quelque chose ? » Elle marquait un point, c'était inhabituelle de te voir aussi effacée, pour autant, tu ne perdais pas de ta contenance, au contraire, tu te renforçais. Plusieurs solutions te tentaient. Et chacune de ses opportunités tu y réfléchissais précautionneusement. La première : énoncer la vérité. La seconde: parler du livre. La dernière: fuir en courant. Bon ok, tu pouvais faire mieux. Pour autant, ton choix était fait.
" Oh je suis désolée que tu es remarquée mon regard, c'est assez dérangeant, je te l'avoue ce genre de situation. Mais mon but n'était pas de te déranger, c'est juste que tu sais à l'intérieur du lycée, il y a trop de bruits et j'avais besoin de prendre l'air, loin de la primitivité de nos chers camarades. " Un léger rire venait couper tes paroles , mais vite tu reprenais." Mais tout va bien... Et non merci de te proposer. " Tu n'osais pas aborder le sujet mais ton agitation contrastait avec ta douceur passagère. Aucune envie de la brusquer, elle semblait s'effacer, à chaque mot que tu prononçais déjà, alors en plus si tu osais parler de cet infime détail. Elle fuirait facilement.
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