Une semaine. Une fichue semaine que je pense à cette adolescente… Nina… Je ne lui ai parlé que dix petites minutes et maintenant, je pense à elle tout le temps. Je ne la connais même pas. Elle a surement dû m’oublier depuis le temps mais je n’y arrive pas. Je continue de faire du sport à courir dans le parc. Je me sens un pathétique parce que j’ai l’impression qu’elle a besoin que l’on la protège, mais en même temps, elle n’a pas l’air de vouloir ou de pouvoir faire confiance aux autres.
Je ne suis pas le genre de personne a aimé me prendre volontairement la tête. Mais je n’arrive pas à ne pas penser à elle. Même le fait de faire du sport ne change rien, contrairement à d’habitude.
Tout au long de la journée, j’ai cherché des traces de mon passage dans la ville en allant dans les archives. Le fait de ne me rappeler de rien ne facilite pas les choses, mais au moins cela me permit de me concentrer sur quelque chose ; ce dont j’avais grandement besoin. C’est à cet instant que je pris conscience que je n’avais personne sur qui compter et qui me confier. J’avais des connaissances, mais personne de proche depuis le décès de mon meilleur ami.
C’est donc frustré et légèrement agacé que je suis rentré à l’hôtel. Mes recherches à la mairie n’aillant servis à rien, je me rendrais dès que possible au lycée et l’asile de la ville. J’avais espéré ne pas avoir à me rendre ni dans l’un ni l’autre. On ne fait pas toujours ce que l’on veut. Je vais devoir faire signe à ma famille, je ne leur ai pas fait signe de vie depuis un petit moment. Il pleuvait de corde dehors : j’avais donc décidé de me barricader dans ma chambre, pas très faim de toutes les façons.
Je venais tout juste de m’installer face à mon ordinateur pour me regarder une petite série quand ma poche se mis à vibrer. Je n’avais vraiment pas envie de répondre, je le sortis quand même de ma poche. Le nom de Nina était affiché en grand sur mon téléphone. Elle m’appelait. Qu’est-ce que je devais faire ? Répondre ou laisser le répondeur ? J’avais envie de répondre. Réalisant que c’était déjà la troisième sonnerie, je répondis en tachant de paraître décontracté.
« - ALLO ? »